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Origin’info, un nouveau logo pour connaître l’origine des produits dans les plats préparés

Le logo Origin'info apparaîtra progressivement sur les plats préparés aux côtés du Nutriscore
Loïc Venance / AFP – rédaction HuffPost Le logo Origin’info apparaîtra progressivement sur les plats préparés aux côtés du Nutriscore

Loïc Venance / AFP – rédaction HuffPost

Le logo Origin’info apparaîtra progressivement sur les plats préparés aux côtés du Nutriscore

CONSOMMATION – Annoncée en février, révélée en mai. Un nouveau logo, baptisé Origin’info, apparaîtra progressivement d’ici l’été dans les grandes surfaces sur les emballages de certains produits alimentaires transformés. A travers cette initiative dont les détails seront dévoilés ce samedi 25 mai, le gouvernement souhaite permettre aux acheteurs de connaître l’origine de leurs ingrédients.

Interviewé à Le Parisienla ministre chargée de l’Entreprise, du Tourisme et de la Consommation, Olivia Grégoire, estime que cette initiative « C’est le sens de l’histoire »parce que « pour plus de 80% des consommateurs »LE « éléments saillants qui déterminent l’acte d’achat » sont « le prix et l’origine géographique du produit ».

Le problème est que cet indicateur réclamé par le monde agricole n’aura pas de portée obligatoire. Ce que dénoncent les associations de défense des consommateurs.

A quoi ressemble le logo ?

Le logo, bleu ou noir, sera apposé directement sur l’emballage, et, dans un simple cartouche, le fabricant indiquera les trois principales matières agricoles de son produit et leurs pays d’origine. « La charte graphique est actuellement en discussion avec les marques impliquées »précise le gouvernement.

Sur une photo d’illustration représentant un plat de pâtes bolognaise, on peut lire ainsi : « Blé France », «Tomates Italie» Et « Bœuf français ».

Le logo Origin'Info peut prendre trois formes différentes.
Ministère chargé des Affaires, du Tourisme et de la Consommation. Le logo Origin’Info peut prendre trois formes différentes.

Ministère chargé des Affaires, du Tourisme et de la Consommation.

Le logo Origin’Info peut prendre trois formes différentes.

Le logo peut être complété par une mention du lieu de transformation du produit – ce qui est particulièrement important pour les PME et ETI agroalimentaires françaises réunies au sein de Pact’Alim -, et par un graphisme symbolisant la part de chaque produit primaire dans la composition.

Pourquoi le logo peut-il être dématérialisé ?

Les marques auront la possibilité de fournir des informations « directement sur les emballages des produits, sur les étiquettes électroniques des rayons, sur les sites de drive des marques ou via un QR Code ». Cette dématérialisation n’est pas du goût des associations de consommateurs qui soulignent qu’un quart des Français ne possèdent pas de smartphone et que le temps passé à faire leurs courses ne leur permet pas de scanner tous les produits.

Dans Le Parisien, Olivia Grégoire justifie la possibilité du QR code par le changement d’origine de certains ingrédients selon les saisons, comme les fraises dans les yaourts ou les tomates dans la sauce tomate. Elle souligne également que cela permet aux entreprises de ne pas avoir à « modifier régulièrement son packaging »ou pire, à donner sur l’emballage de « désinformation ».

Combien de marques sont concernées ?

Les entreprises participantes signent ainsi une charte, ce que 80 ont déjà fait selon Olivia Grégoire, soit « 10 000 produits » concerné. Parmi eux figurent Fleury Michon, Bonduelle, D’Aucy, Lesieur, Le Gaulois, Panzani, mais aussi des distributeurs comme Intermarché, Leclerc, Lidl, Monoprix, Carrefour, Casino ou Auchan à partir de 2025.

Pourquoi ce n’est pas obligatoire ?

Le gouvernement a annoncé cette initiative fin février. C’est « délivrer une information neutre et objective sur l’origine des produits alimentaires »indiquait en mars la ministre déléguée chargée de l’Entreprise, du Tourisme et de la Consommation, Olivia Grégoire.

Olivia Grégoire avait déjà précisé que le dispositif ne pouvait se faire que sur une base volontaire, pour rester dans le cadre du droit européen.

Comment la démarche est-elle accueillie ?

Les associations de défense des consommateurs Familles Rurales, Foodwatch et UFC-Que Choisir, se sont félicitées « la démarche en faveur de plus de transparence »mais regrette que la démarche doive être volontaire. « Les marques ayant une politique de sourcing aux origines multiples, variables ou lointaines ne seront pas incitées à être plus transparentes »observent-ils dans un communiqué commun.

CLVC (Consommation, Habitat, Cadre de Vie) estime également que le nouveau logo « ne doit pas faire de l’ombre au déploiement du Nutri-Score » qui concerne la qualité nutritionnelle des produits, et craint que « Certaines marques n’affichent que le logo qui leur est avantageux ».

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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