« Origin’info » ou d’où viennent les ingrédients des produits transformés : 80 marques optent pour un nouveau logo

Un logo, bleu ou noir, sera apposé directement sur l’emballage du denrées alimentaireset dans un cartouche très simple, le fabricant indiquera les trois principales matières agricoles de son produit et leurs pays d’origine.

Le Parisien a dévoilé ce vendredi soir le design très simple. Sur une photo d’illustration représentant un plat de pâtes bolognaise, on peut lire « Blé France », «Tomates Italie» Et « Bœuf français ».

Toutefois, la participation à cette initiative ne sera pas obligatoire. Les entreprises qui y adhèrent doivent signer une charte. Ce « cadre consensuel » prend en compte la réglementation européenne, souligne Bercy.

Quatre-vingts personnes l’ont déjà fait, précise le communiqué. Parmi eux se trouvent Fleury Michon, Bonduelle, D’Aucy, Lesieur, Panzani ou Saint-Mamet, ainsi que la plupart des grands distributeurs, Auchan il faudra cependant attendre l’année prochaine pour implémenter cette nouvelle fonctionnalité.

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« C’est le sens de l’histoire. »s’enthousiasme Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée de l’Entreprise, du Tourisme et de la Consommation, dans Le Parisien, soulignant qu’il est « une première en Europe ». « Origin’Info apporte une réponse concrète et claire à une demande de tous les consommateurs : savoir d’où vient ce que l’on mange », a-t-elle ajouté samedi dans le communiqué de Bercy. Mme Grégoire accueille « l’esprit constructif avec lequel toutes les parties prenantes ont participé activement à l’élaboration de la charte » Et « invite désormais toutes les marques à rejoindre ce processus ».

Le communiqué précise qu’Origin’Info « permettra également de lutter contre certaines pratiques trompeuses, préjudiciables aux agriculteurs, comme l’utilisation parfois abusive du drapeau français, alors qu’aucun ingrédient du produit ne vient de France ».

Localisation et part de chaque pays

Ministre de l’Agriculture Marc Fesneau «salue le travail de co-construction» réalisé sur Origin’Info, et « une information synthétique, claire, lisible et harmonisée » ce que le logo apporte.

Les filières agricoles attendent bel et bien « plus de transparence de la part des entreprises de transformation alimentaire, en complément des obligations réglementaires déjà existantes »note-t-il.

Deux autres informations peuvent compléter ce logo : le lieu où le produit a été transformé, et un diagramme en forme de camembert symbolisant la part relative de chaque pays dans la composition du plat.

Toutefois, et cela déçoit les associations de défense des consommateurs, les entreprises participantes ne seront pas tenues d’apposer le logo avec les informations sur l’emballage lui-même du produit.

Ces informations peuvent apparaître sur des étiquettes électroniques en rayon, sur les sites de drive des marques, ou encore être accessibles uniquement via un QR Code à déchiffrer avec le téléphone.

Dans Le Parisien, Mme Grégoire justifie cette dernière possibilité en soulignant que certains ingrédients peuvent changer de pays d’origine au fil des saisons, comme les fraises dans les yaourts ou les tomates dans la sauce tomate.

Le QR Code évite ainsi à l’entreprise d’avoir à « modifier régulièrement son packaging » ou « les informations sur l’emballage sont incorrectes »note le ministre.