Ténor des Choeurs de l’Armée Française et originaire de Limoges, Alexandre Nervet-Palma a eu le plaisir de partager la scène avec Aya Nakamura lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris. Il nous en parle.
« J’avais les larmes aux yeux. » Même s’il est habitué à vivre des moments d’exception, le Limougeaud Alexandre Nervet-Palma se souviendra à jamais de cette cérémonie des Jeux Olympiques de Paris, le vendredi 26 juillet 2024.
Ce ténor de 32 ans a rejoint les Chœurs de l’Armée Française en 2017 et ne s’attendait pas le moins du monde à participer à un tel événement, et encore moins à chanter avec Aya Nakamura.
Un « moment inattendu »
Il faut dire que le duo entre la Garde républicaine française et la chanteuse n’a pas laissé le public indifférent. La prestation a laissé des traces, notamment celle d’Alexandre Nervet-Palma.
« J’ai l’habitude de vivre des moments exceptionnels chaque 14 juillet, ou lors des Panthéonisations. Mais, très vite, j’ai ressenti la magie des Jeux Olympiques, ça vous transcende. Quand on sortait de l’Institut de France pour aller s’asseoir sur le pont, et qu’on voyait tout ce monde qui nous acclamait, ça m’a pris aux tripes. J’ai compris qu’on ne revivrait jamais un moment aussi exceptionnel », confesse-t-il.
Des jours et des heures avant la cérémonie, le ténor et tous les gardes républicains ont répété sur des terrains militaires et des bases aériennes, à l’abri des regards. Sans vraiment savoir ce qu’ils allaient interpréter.
« Jusqu’à très tard, on ne savait pas qu’on allait chanter avec Aya Nakamura. Sur les partitions, on n’avait même pas le nom des chansons. C’était un moment inattendu, mais tout était extrêmement bien fait, de la musique à la mise en scène », se souvient le trentenaire.
La magie des Jeux Olympiques vous transcende.
Même si le spectacle n’a pas plu à tous les téléspectateurs, Alexandre Nervet-Palma s’est dit « fier d’y avoir participé » et d’avoir représenté son Limousin natal : « Je ne la connaissais pas tellement avant, mais j’ai pris conscience de sa notoriété. Et elle a aussi voulu nous dire qu’elle était fière de chanter avec nous. C’était un magnifique moment de partage avec la chanteuse mais aussi avec le public qui nous a acclamés, ça fait chaud au cœur. »
Une fois son segment de 4 minutes 30 terminé, le Limougeaud avoue avoir eu du mal à redescendre de son petit nuage : « Nous sommes rentrés à l’institut pour des raisons de sécurité, avant de rejoindre la caserne. J’ai terminé de regarder la cérémonie avec mon frère puis je suis allé me coucher. C’est vrai que j’ai eu du mal à m’endormir. Le lendemain, j’ai regardé notre segment en lisant des messages positifs de mes amis. »
Un souvenir gravé à jamais, au son de Djadja.
Emilie Montalban