La nouvelle me déprime et m’énerve.
Voir et entendre des incompétents râler sans fin sur des sujets qui n’ont aucun intérêt me rappelle la célèbre phrase de Chateaubriand « Nous devons être sobres dans notre mépris en raison du grand nombre de personnes dans le besoin. »
J’ai donc décidé de consacrer cette chronique à l’essentiel, c’est-à-dire aux relations entre le prix du pétrole, le prix de l’or et l’indice de la Bourse de New York.
Commençons par souligner l’évidence :
l’économie n’est qu’une énergie transformée.
Qu’est-ce qu’une économie (capitaliste, les autres ne durent pas) ?
- D’abord un système de production.
- D’un côté de ce système, vous apportez de l’énergie, beaucoup de choses se passent au milieu et à la fin, des produits et des services sortent à des prix qui tiennent compte du coût de l’énergie.
- Les plus grandes entreprises qui composent ce système sont cotées en bourse, c’est-à-dire qu’il existe chaque jour un marché ouvert pour que vous deveniez propriétaire partiel ou total de ces entreprises. Le prix auquel ces sociétés seront négociées dépend des gains attendus pour ces sociétés dans le futur.
- Il y a tout lieu de croire qu’il existe une relation stable à long terme entre le coût de l’énergie et la valeur de ces entreprises. A long terme, le prix de ces entreprises doit donc être lié au prix de l’énergie.
- Ensuite un système monétaire qui permette d’introduire le risque temps et le risque crédit pour mieux faire fonctionner le système capitaliste. En général, ce système s’appuie sur une monnaie nationale basée sur un État.
- Enfin, une roue de secours, au cas où le système monétaire serait détruit, ou en passe de l’être. C’est là que l’or entre en jeu. Cela implique que le prix de l’or doit également suivre les prix du pétrole et l’indice boursier. Fondamentalement, l’or n’est qu’une sorte de réserve de valeur qui peut être transformée en énergie sans délai. L’or est de facto LA roue de secours du système capitaliste lorsque le système monétaire local ne fonctionne plus.
C’est-à-dire que les prix du pétrole, les prix de l’or et l’indice S&P 500 doivent converger de temps en temps, et que leurs divergences ultérieures expliquent presque entièrement les variations de prix. relatif entre les actions, le pétrole et l’or.
C’est ce que montre le graphique ci-dessous.
Début 1973, graphique du haut, les trois prix sont à 100. A la fin, les actions sont à 4281, l’or à 3699 et le pétrole à 2241. Mais on voit que ces trois prix ont convergé trois fois depuis. 1973 en 1996, 2015 septembre 2022, puis divergent à nouveau.
Dans le graphique ci-dessous, je montre la valeur du S&P-500 exprimée en OR, qui, comme on pouvait s’y attendre, revient toujours autour de 100.
Analyse des divergences.
- De 1973 à 1981, le prix du pétrole et le prix de l’or ont vu leurs prix multipliés par…11. Les cours boursiers s’effondrent (-90 %), car personne ne gagne d’argent avec le pétrole à ce niveau.
- De 1982 à 1998, le prix du pétrole est passé de 1 100 à 400, tout le monde a gagné de l’argent et l’indice boursier est passé de 10 à 246.
- De 1999 à 2008, le prix du pétrole est passé de 400 à 1 200 et l’indice boursier a chuté de 246 à 75.
- De 2009 à 2021, le pétrole baisse à nouveau et le S&P passe de 75 à 92.
- Depuis 2022, le pétrole a légèrement augmenté et le S&P 500 est stable.
Qu’est-ce que tout cela signifie?
Une chose très simple
Pour l’économie et les marchés financiers. LA SEULE CHOSE QUI COMPTE est l’évolution du prix de l’énergie exprimé en Or.
Baisse du pétrole/or = marché boursier haussier
Hausse du pétrole/or = marché boursier baissier
Guerres, élections, politiciens, inventions, pandémies, tout cela n’a d’importance que si l’événement a un effet sur le prix du pétrole exprimé en Or.
Mais comment puis-je savoir quand le prix du pétrole est trop élevé ou trop bas et que, par conséquent, le marché boursier va s’effondrer ou s’envoler ?
Facile.
Je regarde le rapport entre l’indice boursier et le prix de l’or.
Si la ligne bleue passe en dessous de la ligne rouge, cela signifie que l’Or (qui n’augmente pas en valeur avec le temps) se porte mieux que la bourse. depuis cinq ans, ce qui n’est pas normal. Cela signifie que le rendement marginal du capital a commencé à décliner structurellement.
Il faut alors sortir des actions, car les entreprises ne créent plus de valeur.
NOUS VOILÀ.
Pour ceux qui investiraient dans le portefeuille IDL, il est sage de ne rien faire, car il a été construit pour résister à de telles périodes.
Depuis son lancement, il réalise de meilleures performances que l’indice MSCI monde et l’indice de la Bourse de Paris, avec une volatilité bien moindre.
De plus, les marchés sont en baisse depuis un mois, et il a augmenté et atteint un nouveau sommet à 154.
Je suis satisfait.
D’ailleurs, la semaine prochaine, et pour la première fois depuis quatre ans, je procéderai à un changement dans le portefeuille, en remplaçant les obligations chinoises par des liquidités en yens.
Cela devrait encore atténuer la volatilité du portefeuille.
