opposition des styles, deuxième place, dynamique… Stade Français-UBB, les enjeux du choc au sommet
Les Parisiens et les Bordelais, opposés ce dimanche soir à Jean-Bouin, se battent pour la place de vice-champion au Stade Toulousain. Synonyme de qualification directe pour les demi-finales.
Trois derniers matches et le verdict tombera. Le tableau de la phase finale du Top 14 sera connu et, en tête du classement, la bataille fait rage pour les deux premières places, synonymes de qualification directe pour les demi-finales (sans passer par les « play-offs »). boîte). Le Stade Toulousain, avant sa finale de Coupe des Champions, a pris l’avantage dimanche dernier après sa nette victoire sur le Stade Français à Ernest-Wallon. Et les Parisiens, longtemps invités surprises en tête du classement cette saison, doivent se heurter ce dimanche à un autre rival pour la deuxième place, Bordeaux-Bègles.
Au classement, seuls quatre petits points séparent les Parisiens des Bordelais. Et les dynamiques actuelles des deux équipes, alors que le sprint final est bel et bien enclenché, sont opposées. Les Soldats Roses ont en effet essuyé deux défaites de suite, toutes deux à l’extérieur – et par plus de 40 points ! -, à Clermont (41-18) puis à Toulouse (49-18). Après la défaite face aux Rouge et Noir, l’entraîneur parisien Laurent Labit s’est montré lucide : « Même si nous étions premiers, nous ne nous sommes pas laissés tromper par notre niveau. Il y a des domaines dans lesquels nous sommes assez efficaces, mais cela ne suffit pas lorsque le sprint s’accélère et que tout devient plus difficile. Une réaction est donc attendue de la part de Jean-Bouin, qui devrait être (presque) approvisionné pour l’occasion.
« C’est vrai qu’on a confiance en nous »
Sauf qu’en face, l’Union Bordeaux-Bègles arrive en pleine confiance, après avoir digéré sa cruelle élimination en quarts de finale de la Coupe des Champions contre les Harlequins (41-42). La force de frappe offensive des Girondins impressionne et le Stade Rochelais, balayé 34-14 le week-end dernier, en a fait les frais. L’Irlandais Noel McNamara, entraîneur adjoint de l’UBB en charge de l’attaque, l’a reconnu avec Midi olympique : « C’est vrai qu’on a confiance en nous. » Et l’ailier international Louis Bielle-Biarrey de poursuivre : « Nous voulions donner le ton, il ne fallait pas chercher leurs points forts. On arrive à bien se retrouver dans ce match, toute l’équipe a envie de jouer, tout le monde est programmé pour ce type d’action. On s’amuse beaucoup quand il y a du jeu, du rythme et on joue vers l’avant.
A Jean-Bouin, l’opposition stylistique sera totale entre des Parisiens réputés pour la solidité de leur défense (446 points encaissés, deuxième défense derrière La Rochelle, 423) et des Girondins qui affolent les compteurs en attaque, avec leur ligne de trois-quarts. qualifiés de « Galactiques » (Jalibert, Penaud, Bielle-Biarrey, Moefana…). Après avoir fait plier les massifs Maritimes, les Bordelais passent une nouvelle rude épreuve porte d’Auteuil. « On peut réussir à vaincre ce type d’adversaire en mettant les ingrédients, insiste Louis Bielle-Biarrey. On a un peu souffert dans les ruck zones face aux Rochelais, c’est leur point fort. A nous de nous concentrer là-dessus dans les semaines à venir si nous voulons être plus performants en attaque et encore plus efficaces, c’est indispensable. Nous avons également fait un gros travail en défense.
« Un joli défi pour percer la meilleure défense du Top 14 »
La pression est sur les épaules des Parisiens, qui semblent piétiner au pire moment. A l’aller, Paris a frappé un grand coup – alors que les internationaux étaient déjà réunis à Marcoussis pour préparer le Tournoi des Six Nations – en s’imposant (26-30) à Bordeaux. Grâce à une interception gagnante de l’ailier parisien Stéphane Ahmed (parti depuis à Montauban) en fin de match, le club de la capitale – qui sortait d’une semaine mouvementée en interne – avait mis fin à l’invincibilité à domicile de l’UBB. qui restait néanmoins sur cinq succès d’affilée.
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« À la sortie, ils nous ont impressionnés par leur défense très serrée et leur occupation très efficace. Ce sera un beau défi de percer la meilleure défense du Top 14. », annonce Noël McNamara. Laurent Labit, l’entraîneur parisien, a de son côté martelé cette semaine que le Stade Français « Ce n’est pas n’importe quel club, il faut pouvoir jouer le titre chaque année. Non pas pour être champions chaque année, mais pour être là où nous en sommes.