opération escargot, inquiétude… la taxe poids lourds sème la zizanie en Alsace
Mieux vaut éviter les autoroutes alsaciennes lundi, une opération escargot est prévue entre Mulhouse et Strasbourg pour protester contre une taxe sur les poids lourds qui devrait voir le jour en 2027.
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C’est un projet de la Communauté Européenne d’Alsace qui regroupe les départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Une taxe que la structure interministérielle entend imposer aux poids lourds de plus de trois tonnes et demie circulant sur l’autoroute A35, l’axe qui traverse la région du nord au sud. Il ne s’agit pour l’instant que d’un projet, certes bien avancé, mais sa mise en œuvre doit encore être votée le 21 octobre. Ce projet inquiète les acteurs économiques, à commencer par le secteur des transports, qui appelle à manifester lundi 7 octobre.
Il s’agit d’un péage que les camions devront payer en fonction de la distance parcourue. L’objectif est d’alléger les routes et de rééquilibrer le trafic de transit des poids lourds. La situation est particulière. En raison des taxes onéreuses sur les routes allemandes, un flux important de camions fait le détour par l’Alsace pour éviter de payer outre-Rhin. Le trafic est ainsi transféré vers l’A35 et les routes avoisinantes. Depuis la dernière augmentation de la redevance côté allemand fin 2023, la région Alsace a enregistré une augmentation de près de 20 % du nombre de poids lourds en circulation sur ses axes routiers. Un pic à 30 % a même été constaté en août.
Le montant définitif n’a pas encore été décidé et une nouvelle réunion doit se tenir lundi entre les différents acteurs et élus pour aborder le sujet, entre autres. On évoque la somme de 15 centimes par kilomètre, là où la taxe allemande est trois à quatre fois plus élevée. En France, la future royauté alsacienne pourrait rapporter jusqu’à 64 millions d’euros par an.
Tous les acteurs économiques. Tous soulignent l’impact possible sur le pouvoir d’achat du consommateur avec un report de cette nouvelle taxe sur les produits vendus. Une situation très délicate pour les pouvoirs publics en plein débat sur la fiscalité pour réduire les déficits, mais aussi pour le gouvernement qui ne veut pas voir réapparaître le mouvement des « bonnets rouges », né en 2013 en Bretagne contre une précédente écotaxe. projet national.