onze inculpés dans un réseau d’immigration clandestin tchétchène
Ils sont soupçonnés d’avoir fait venir illégalement des migrants d’Europe de l’Est, principalement de Tchétchénie. Neuf d’entre eux ont été placés en détention provisoire.
Onze personnes soupçonnées d’appartenir à un réseau d’immigration clandestin tchétchène ont été mises en examen dans le cadre d’une enquête ouverte sur « aide à l’entrée, à la circulation et au séjour irréguliers des étrangers », a annoncé lundi le parquet de Lille. Les investigations ont débuté en juin 2023 suite à des contrôles en France et en Suisse « plusieurs individus russes d’origine tchétchène effectuant des voyages internationaux » Et « accompagnés de personnes d’origine tchétchène sans titre de séjour »a indiqué la procureure de Lille, Carole Étienne, dans un communiqué.
A l’issue de ces contrôles, l’utilisation du téléphone d’un passeur interpellé a permis aux enquêteurs de l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (OLTIM) de Metz de retrouver des complices localisés à Reims, explique-t-on à Figaro Major Christophe Slous. « Des passeurs traversaient l’Europe et récupéraient des migrants, principalement des Tchétchènes cherchant à fuir la guerre en Ukraine. Pour quelques milliers d’euros, ils les ont emmenés en France à bord d’une Berline.rapporte l’enquêteur.
Les principaux acteurs du réseau identifiés
Les investigations ont mobilisé pendant près d’un an les enquêteurs des antennes de l’OLTIM de Metz, Roissy, Lille et Nantes, ainsi que la police aux frontières sous la tutelle directe de la Jirs (Juridiction interrégionale spécialisée) de Lille. Les nombreuses surveillances, filatures et écoutes téléphoniques ont permis « identifier les principaux acteurs du réseau » et aussi mettre en lumière « infractions à la législation sur les armes ». Et Christophe Slous d’ajouter : « Les enquêtes se poursuivent pour identifier l’ensemble du réseau. »
Lire aussiKurdistan irakien : arrestation du « Scorpion », un passeur de migrants recherché en Europe
Les onze personnes interpellées le 28 mai à Reims et ses environs ont été mises en examen pour « participation à une association de malfaiteurs », « blanchiment d’argent aggravé » Et « aide à l’entrée, au déplacement ou au séjour irrégulier d’un étranger ». Neuf d’entre eux sont en détention provisoire et deux sous contrôle judiciaire.