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on vous présente sept mesures du plan du gouvernement pour renforcer les soins palliatifs et d’accompagnement

Deux textes pour un même objectif : construire un « Modèle français de fin de vie ». Le gouvernement présente son projet de loi en Conseil des ministres mercredi 10 avril « relatif à l’accompagnement des malades et à la fin de vie », qui vise notamment à instaurer une aide à mourir réservée à certains patients sans espoir de guérison. Parallèlement, il doit communiquer officiellement à l’Elysée son « stratégie décennale pour les soins de support »destiné à renforcer l’accès aux soins palliatifs en France.

Contrairement au projet de loi qui suscite de fortes réticences dans le monde médical, le projet de développement de l’offre de soins aux patients atteints de pathologies graves fait l’objet d’un relatif consensus. Il sera déployé jusqu’en 2034, avec un budget porté à terme à 2,7 milliards d’euros par an, et doit savoir « une impulsion forte » cette année, sans attendre le vote sur l’aide à mourir attendu en 2025, voire 2026. « Avant d’ouvrir l’accès à l’aide médicale à mourir, nous aurons déjà augmenté l’offre de soins palliatifs »a promis, samedi, la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, dans Le monde. Franceinfo présente les principales mesures de cette stratégie.

1 Unités de soins palliatifs dans chaque département

A ce jour, 20 départements ne disposent pas d’une seule unité de soins palliatifs (USP), ces structures hospitalières de pointe, dotées d’une dizaine de lits, qui accueillent les cas les plus complexes pour une durée limitée. L’exécutif entend corriger le tir avec l’ouverture d’une unité dans 11 de ces territoires à partir de 2024 (dont les Ardennes, le Cher, la Guyane, le Lot, la Lozère, la Mayenne, l’Orne, les Pyrénées-Orientales et les Vosges), avant des créations dans les neuf d’autres départements, dont la Creuse et le Jura, en 2025.

Au-delà de ces services spécialisés, la stratégie décennale prévoit également de renforcer l’offre de soins palliatifs dans les services curatifs là où il en existe déjà. « lits de soins palliatifs identifiés »notamment en oncologie.

2 Premières unités créées pour les enfants malades

Le ministère de la Santé souhaite la création d’unités de soins palliatifs pédiatriques (USPP), dont deux ouvriront leurs portes d’ici la fin de l’année. USPP « n’existe pas » Encore, « même si les soins requis par les enfants sont différents de ceux des adultes et nécessitent une organisation de soins dédiée », souligne le document présentant la stratégie, consulté par franceinfo. Le gouvernement ambitionne de créer avant 2030 « une unité par région, soit 17 au total ».

Le gouvernement compte également augmenter le nombre d’équipes régionales « qui partagent leur expertise palliative avec tous les soignants confrontés à des enfants nécessitant des soins palliatifs ». Ces équipes ressources passeront de 23 à 28 d’ici dix ans. Aujourd’hui, seul un enfant sur trois nécessitant des soins palliatifs en bénéficie, souligne le ministère.

3 Renforcer les soins palliatifs à domicile

Maintenant, « Les dépenses en soins palliatifs concernent principalement les séjours hospitaliers », qui s’avèrent coûteux et pas toujours adaptés aux patients, selon le gouvernement. Pour faciliter le passage aux soins à domicile, 100 nouveaux « équipes territoriales mobiles de soins palliatifs » viendront s’ajouter, d’ici 2034, aux 412 équipes mobiles déjà existantes. Généralement constitués d’un médecin, de deux infirmiers et d’un psychologue, ils épauleront les professionnels de la ville et contribueront au retour et au maintien à domicile des patients. Parallèlement, un dispositif d’astreinte d’équipes spécialisées sera mis en place pour apporter conseil et soutien aux médecins traitants à tout moment.

L’offre d’hospitalisation à domicile sera également « renforcé ». Il faut passer de 70 000 personnes suivies aujourd’hui à 120 000 dans dix ans.

« Nous devons modifier notre politique en faveur de soins plus précoces et davantage axés sur le domicile. »

Catherine Vautrin, ministre de la Santé

dans le monde »

La stratégie vise à privilégier les soins en Ehpad et dans divers établissements sanitaires et médico-sociaux, où l’offre palliative est souvent limitée, voire inexistante. « Nous développerons des conventions avec des acteurs spécialisés dans les soins palliatifs dans 100 % des établissements pour personnes âgées d’ici 2030, alors qu’un tiers n’en ont pas aujourd’hui », promet le ministère. Un plan de recrutement de 6 000 professionnels, à commencer par les psychologues, devrait également permettre de« améliorer les soins palliatifs des résidents » à partir de 2031, suite aux renforts « déjà prévu ».

4 Des « maisons d’accompagnement » créées sur tout le territoire

Pour les patients qui ne peuvent pas rester à domicile, mais dont l’état ne nécessite pas d’hospitalisation, des « maisons de soutien » vont progressivement voir le jour dans le pays. « Ces structures hybrides permettent d’offrir un cadre adapté et des soins spécialisés aux personnes dont le traitement est stabilisé, et qui ne peuvent ou ne souhaitent pas rester à domicile, notamment lorsqu’il n’y a pas de soignant »détaille le document de stratégie.

Ces lieux seront également un terrain d’expérimentation pour « des collectifs d’entraide » destiné aux familles. Les huit premières maisons seront inaugurées en 2025 et chaque département doit être équipé d’ici dix ans.

5 Un plan d’accompagnement personnalisé proposé à 50 000 patients

Par sa stratégie, le gouvernement entend promouvoir la notion de « soins de soutien », et non plus seulement des soins palliatifs. L’objectif est de« anticiper la prise en charge des patients dès le diagnostic de la maladie » et de « étendez-le à tous les besoins médicaux et non médicaux, ainsi qu’au soutien de votre entourage ».

Pour favoriser cette surveillance précoce et globale, à partir de 2025, environ 50 000 patients se verront proposer chaque année un « plan personnalisé » après l’annonce de leur pathologie. Ils pourront ainsi « exprimer leurs préférences » lors d’une consultation qui permettra aux professionnels de« développer une prise en charge globale adaptée à leur situation ».

6 Un soutien renforcé aux proches

Pour accompagner davantage les soignants, soit quelque 11 millions de personnes en France aujourd’hui, des consultations dédiées leur seront proposées. « quand le diagnostic est annoncé » du patient qu’ils accompagnent. « D’ici cinq ans, nous simplifierons leur accès au congé d’aidant via l’indemnité journalière de soutien, nous développerons des solutions de répit et leur apporterons un soutien psychologique. renforcé », avec le renfort de centaines de psychologues dans les services de soins à domicile, promet également le gouvernement. L’exécutif entend également déployer diverses mesures pour « simplifier le parcours des familles endeuillées ».

Pour promouvoir un « nouvelle forme d’engagement citoyen »la stratégie prévoit de « une meilleure reconnaissance du soutien des bénévoles » auprès des personnes en fin de vie et de leurs proches, notamment à domicile. « Des expérimentations sont menées avec des médecins de ville qui préfigurent le volontariat de service »rapporte le ministère de la Santé, qui veut créer « une réserve opérationnelle » de bénévoles.

7 Un effort de formation pour les professionnels et les étudiants

Pour réaliser ces différents projets, le gouvernement annonce son intention de déployer « rapidement » UN « un effort de formation décisif » de « tous les professionnels » santé. Autoriser « l’émergence d’une formation universitaire en médecine palliative »une vingtaine de postes de chefs de clinique, d’enseignants titulaires et d’assistants spécialisés seront créés chaque année à partir de 2024.

Un module spécifique dédié aux soins de support sera inclus dans la formation des étudiants et un « diplôme spécialisé en médecine palliative et soins de support » sera créée, faisant de ce domaine une spécialité médicale au même titre que la cardiologie, la pneumologie ou la neurologie. Enfin, « La formation continue sera développée » et trois équipes de recherche médicale seront recrutées pour améliorer nos connaissances dans ce domaine.

Cammile Bussière

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