On vous présente la « comète du siècle », qui sera visible à l’oeil nu ce week-end
Pour voir la comète C/2023 A3 Tsuchinshan-Atlas, il faudra regarder vers le soleil couchant, surtout en début de nuit. Si la météo s’y prête, elle promet un spectacle mémorable tous les soirs d’octobre.
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Il embellira le ciel des habitants de l’hémisphère nord de la Terre. La comète C/2023 A3 Tsuchinshan-Atlas devrait leur être bien visible à partir du dimanche 13 octobre. Franceinfo présente cet astre observable à l’œil nu qui a déjà ravi les Terriens de l’hémisphère sud.
Il sera visible vers le soleil couchant, en tout début de soirée
Comment observer cette fameuse comète à l’œil nu ? Juste en fin de journée, il faut regarder vers le soleil couchant et chercher un point lumineux avec un cheveu. Pour être plus précis, le magazine Ciel et espace a publié une carte pour le localiser facilement.
Une fois tourné vers l’ouest, « utilisez la queue de la Grande Ourse pour trouver dans son prolongement une étoile brillante, nommée Arcturus. La comète sera située à gauche d’Arcturus, plus ou moins basse »explique sur X le média Xplora. Ce site spécialisé dans l’actualité spatiale a également partagé une animation pour vous aider à vous repérer dans le ciel.
Il est important de privilégier le tout début de la nuit, car la comète sera « puis de plus en plus haut dans le ciel, mais aussi de plus en plus bas »a expliqué l’astrophysicien Eric Lagadec sur Elle pourrait atteindre une magnitude de 2,4, soit une luminosité quasiment similaire à celle de l’Étoile polaire, note le site Actu.fr. « La star présente de sérieux atouts pour prétendre au titre de ‘comète du siècle' »insiste l’Observatoire de Paris. Et si le temps le permet, « ça va attirer votre attention » tous les soirs, promet à l’AFP Lucie Maquet, astronome à l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE), situé au sein de l’Observatoire Paris-PSL.
On l’a récemment découvert
Sa détection ne remonte qu’à janvier 2023. Elle a été observée pour la première fois par l’Observatoire chinois de la Montagne Pourpre (Tsuchinshan), à qui elle doit une partie de son nom. Son existence a ensuite été confirmée par un télescope du programme sud-africain Atlas (pour Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System), dédié à l’observation des astéroïdes proches de la Terre. C’est donc à cette organisation que la comète doit l’autre partie de son nom. Les astronomes portent un nom plus strict, voire aride : C/2023 A3.
Depuis sa détection, la comète est suivie de près. Les spécialistes ne savaient pas si ce petit corps de roche et de glace survivrait à son passage près du Soleil fin septembre. Mais il a tenu le coup grâce à son noyau relativement massif.
Elle vient sûrement de très (très) loin
La trajectoire de la comète Tsuchinshan-Atlas et son origine restent floues. L’étude de son cours est trop courte, « à peine un an de retard »Pour connaître précisément le chemin qu’elle a suivi jusqu’à présent, a expliqué à l’AFP l’astronome Lucie Maquet.
L’idée consensuelle est que cette comète est probablement née dans le nuage d’Oort. Cette dernière est un hypothétique et gigantesque ensemble de minuscules planètes et corps célestes, aux confins du système solaire. « Les scientifiques pensent que le nuage d’Oort est une coquille sphérique géante entourant notre système solaire. Il ressemble à une grande bulle à parois épaisses de débris spatiaux glacés de la taille d’une montagne ou plus. Le nuage d’Oort peut contenir des milliards, voire des milliards d’objets. »explique la NASA, l’agence spatiale américaine.
Le nuage d’Oort est généralement considéré comme le foyer d’origine des comètes dont les périodes orbitales sont supérieures à 200 ans. Elle est à différencier de la ceinture de Kuiper, qui encercle le système solaire dont fait partie la Terre, et qui est habituellement la zone d’origine des comètes dont les périodes orbitales sont inférieures à 200 ans.
Les spécialistes s’accordent sur le fait que la comète Tsuchinshan-Atlas est en orbite « qui n’est pas fermé ». Les modèles suggèrent qu’avant d’être observable par les humains, elle aurait pu être jusqu’à 400 000 fois la distance Terre-Soleil. Bref, il a probablement parcouru le cosmos pendant des millions d’années avant d’arriver près de la Terre.
Il a été facilement observé dans l’hémisphère sud
La comète Tsuchinshan-Atlas était clairement visible dans l’hémisphère sud. Un instantané pris par astrophotographie a été salué par le blog Astronomy Picture of the Day de la NASA, notant qu’il rivalisait avec la comète Neowise, visible à l’été 2020.
La chaîne YouTube EarthSky a diffusé des photos prises dans plusieurs pays, dont l’Australie.
Alors pourquoi ne pas lever les yeux au ciel ce week-end ? Ce spectacle est accessible sans matériel et gratuitement.