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On vous explique pourquoi « le procès du siècle » est celui de tous les dangers pour Manchester City et la Premier League

Une commission indépendante examinera, à partir de lundi, les 115 accusations portées par la Premier League contre le club champion d’Angleterre, qui court de grands risques.

France Télévisions – Éditorial Sport

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L'Etihad Stadium de Manchester City le 17 mai 2023, avant un match de Ligue des champions contre le Real Madrid. (Paul Ellis / AFP)

Une bataille judiciaire sans précédent dans le domaine sportif. C’est ainsi que la presse britannique qualifie ce « procès du siècle » entre la Premier League et Manchester City, qui débute lundi 16 septembre. Dans un lieu tenu secret, à huis clos, une commission indépendante de trois personnes – dont un expert financier – est chargée d’examiner une centaine d’infractions potentielles des dirigeants des Sky Blues.

Déjà condamné en 2014 à une amende de 20 millions d’euros par l’UEFA pour avoir enfreint les règles du fair-play financier, Manchester City s’est retrouvé à nouveau dans la tourmente un an plus tard après les « Football Leaks », qui ont donné lieu à un examen des irrégularités européennes et à cette grande enquête de Premier League.

Le club de Manchester est ainsi accusé de 115 infractions, qui auraient été commises entre 2009 et 2023. Dans le détail, la Premier League reproche à son champion en titre 54 manquements à l’obligation de fournir des informations financières exactes (de 2009 à 2018), 14 manquements à l’obligation de fournir des informations exactes sur les paiements des joueurs et des managers (de 2009 à 2018), cinq manquements aux règles de l’UEFA, notamment concernant le fair-play financier (de 2013 à 2018), sept manquements aux règles de la Premier League sur le fair-play financier (de 2015 à 2018), et 35 manquements à l’obligation de coopérer aux enquêtes de la Premier League (de 2018 à 2023).

En bref, dans son réquisitoire, la Premier League accuse les dirigeants de Manchester de ne pas avoir donné « une image fidèle et fidèle de la situation financière du club »pour ne pas avoir inclus « tous les détails » de la rémunération des joueurs et des managers, du non-respect des règles du fair-play financier tant au niveau national qu’européen, et du non-respect « coopérer avec la Premier League dans ses enquêtes »Selon le Centre international d’études du sport (CIES), le club présidé par l’Emirati Khaldoon Al Mubarak est celui qui a le plus dépensé sur la période 2012-20121, avec une somme de 1,68 milliard d’euros.

Le club, qui se dit calme, a toujours nié les accusations. Il a même « a salué l’examen impartial de toutes les preuves irréfutables qui existent pour étayer sa position ». « Cela commence bientôt et j’espère que cela se terminera bientôt. Un panel indépendant décidera et j’attends la décision avec impatience. »a ajouté l’entraîneur des Citizens Pep Guardiola, samedi 14 septembre, après la victoire contre Brentford.

La Commission indépendante devrait travailler sur ce dossier pendant au moins deux mois avant de rendre son verdict. Et Manchester City court de grands risques. L’échelle des sanctions est très large, puisque selon la règle W.51 de la Premier League, la commission peut infliger des amendes, des déductions de points, mais aussi suspendre ou exclure le club de la compétition. Elle peut également déchoir Manchester City de ses titres. Durant la période en question, les Sky Blues ont remporté sept titres de champion d’Angleterre, six Coupes de la Ligue, trois FA Cup et la Ligue des champions.

Le verdict de la Commission indépendante ne signera pas forcément la fin du « procès du siècle », puisque les deux parties auront alors la possibilité de faire appel – ce qui signifierait une nouvelle décision fin 2025 – puis de recourir à un tribunal arbitral, voire, en dernier recours, de porter l’affaire devant la Haute Cour. Or, en vertu des règles de la Premier League qui l’interdisent, le Tribunal arbitral du sport (TAS) ne peut se saisir de l’affaire.

L’enjeu est de taille pour les deux parties. Manchester City espère remporter une victoire judiciaire pour continuer d’exister au plus haut niveau. La Premier League, de son côté, ne peut se permettre de perdre ce procès, sous peine d’affaiblir encore davantage sa crédibilité, car elle souhaite assainir les finances de ses clubs.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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