on vous explique pourquoi la montée des eaux a été particulièrement rapide et violente
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on vous explique pourquoi la montée des eaux a été particulièrement rapide et violente

Cet épisode cévenol s’est notamment combiné à des précipitations importantes sur une majeure partie du pays ainsi qu’à des sols déjà détrempés.

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Un hélicoptère de la Sécurité Civile intervient à Limony (Ardèche), le 18 octobre 2024. (FABRICE GHIOTTI / AFP)

L’épisode pluvieux « arrive à sa fin »a confirmé la ministre de la Transition écologique, vendredi 18 octobre. En déplacement dans la Loire, Agnès Pannier-Runacher a toutefois prévenu : « Il y aura toujours des inondations. » En attendant, cet épisode dans son ensemble est déjà qualifié par le ministre de « sans précédent par son ampleur, s« sans aucun doute l’expression du changement climatique ».

La veille, Agnès Pannier-Runacher confirmait lors d’un point presse que la France n’était pas confrontée à un seul phénomène, mais « trois épisodes météorologiques différents » : un épisode cévenol, un épisode méditerranéen notamment dans les Alpes-Maritimes et une dépression.

Des phénomènes amplifiés par la hausse des températures moyennes à l’échelle mondiale, provoquée par l’accumulation dans l’atmosphère de gaz à effet de serre issus de l’activité humaine.

Parce que l’épisode méditerranéen a été très intense

Épisodes méditerranéens « sont liés à des remontées d’air chaud, humide et instable en provenance de la Méditerranée, qui peuvent générer des orages violents, parfois stationnaires »explique Météo-France. Ils se forment à l’automne, lorsque la mer est encore chaude, ce qui favorise une forte évaporation. Lorsque cette vapeur d’eau rencontre l’air froid d’altitude qui arrive généralement de l’Atlantique, se produit ce que les météorologues appellent un conflit de masses d’air. Cette dernière génère alors de violentes tempêtes qui frappent régulièrement le sud de la France.

La région est particulièrement propice à recevoir des précipitations intenses en raison de sa topographie, a expliqué le météorologue Patrick Marlière sur franceinfo. « Le phénomène en lui-même n’a rien d’exceptionnela-t-il souligné. Mais les quantités de pluie augmentent et cela est inévitablement lié au changement climatique. ». Hausse des températures mondiales « permet à l’air de contenir plus de vapeur d’eau »renchérit le chercheur Aurélien Ribes, interrogé par Le monde.

En Méditerranée, les canicules marines observées ces dernières années en raison du réchauffement climatique augmentent également l’intensité potentielle des précipitations, du fait d’une évaporation plus importante. L’intensité du dernier épisode pluvieux a donc été « suralimenté » par le passage de la dépression Leslie, a expliqué le météorologue Yann Amice à Ouest de la France. Dans un rapport détaillé, Météo-France a annoncé que « 200mm » les précipitations étaient tombées, « avec des cumuls locaux dépassant nettement les 600 mm en deux jours ».

Depuis le centre opérationnel interministériel de gestion des crises à Paris, le Premier ministre Michel Barnier a souligné le caractère exceptionnel de ce nouvel épisode.

« Nous n’avons pas connu, de mémoire d’homme et de service ici, un épisode d’une telle violence dans les Cévennes depuis 40 ans. »

Michel Barnier, Premier ministre

cité par l’AFP

En Ardèche, à Mayres et Loubaresse, l’équivalent de plus de deux mois de pluie est tombé en deux jours, confirme Météo-France, affichant des valeurs inédites tous mois confondus (respectivement 694 mm et 686 mm). A Annonay, où ont été filmées jeudi d’impressionnantes images d’un centre-ville submergé, l’équivalent d’un mois de pluie est tombé en deux jours (132 mm).

Parce que la France entière a été emportée par les pluies

Dans ces conditions, dès jeudi, les pluies tombées sur les Pyrénées ainsi que sur tout le Sud-Ouest, arrivant de la côte atlantique sous l’influence des vestiges de la dépression de Leslie, ont également provoqué le débordement des rivières. C’est le cas ici, dans le département des Pyrénées-Atlantiques, où plus de 100 mm de précipitations sont tombés par endroits.

Le sud-ouest de la France a également été touché par des intempéries, provoquant de nombreux dégâts, notamment des habitations.

Intempéries : le sud-ouest touché par des pluies torrentielles
Le sud-ouest de la France a également été touché par des intempéries, provoquant de nombreux dégâts, notamment des habitations.
(franceinfo)

Vendredi matin, Météo-France indiquait que « depuis le début de l’épisode pluvieux »accumulations « consécutif » avait touché le Tarn, l’Aveyron, le Lot, le Tarn-et-Garonne ainsi que les Hautes-Pyrénées. Enfin, du Sud-Ouest au Centre, il est tombé l’équivalent d’un mois de pluie en vingt-quatre heures, avec une moyenne de 30 à 60 mm, et 80 mm localement, comme à Blois (Loir-et-Cher). , Chaillac (Indre) et Beynat (Corrèze), détaille Météo-France. « L’Île-de-France a également été touchée par des pluies soutenues : 20 à 40 mm dans la moitié ouest, localement 40 à 50 mm. »

Parce que les sols étaient déjà saturés d’eau

Mais les dégâts ne peuvent pas s’expliquer uniquement par les fortes accumulations de pluie. « De nombreuses régions avaient déjà été touchées la semaine dernière par la dépression de Kirk. Les fortes pluies ajoutées aux sols complètement saturés d’eau”a expliqué Météo-France.

Comme le rapporte la journaliste Anne Le Gall sur franceinfo, ces précipitations surviennent après le mois de septembre le plus humide depuis 25 ans, alors que « dans certaines régions »LE Bureau de recherche géologique et minière signalé la semaine précédente « risque d’inondation par ‘montée de la nappe phréatique’, ce qui signifie que la réserve d’eau souterraine est si importante qu’elle peut monter jusqu’au niveau du sol, et ainsi créer des inondations de surface ».

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