Christophe Bouchet, qui a confirmé son intention de se présenter à la présidence de la Ligue de football professionnel (LFP), a dénoncé mercredi le système des élections, qui se tiendront le 10 septembre. L’ancien président de l’OM est notamment revenu sur le sujet des sponsorings.
Ancien président de l’Olympique de Marseille (entre 2002 et 2004) et vice-président du Tours FC (de 2009 à 2011), Christophe Bouchet a confirmé mardi son intention de briguer la présidence de la Ligue de football professionnel (LFP), dont les élections sont prévues le 10 septembre. Invité de « L’Équipe du Soir », il est revenu ce mercredi sur les difficultés qu’il rencontre déjà, à peine 24 heures plus tard, notamment concernant les sponsorings.
Pour rappel, pour être éligible au collège des indépendants, il faut obtenir deux parrainages. Ceux-ci sont donnés par deux institutions : Foot Unis, le syndicat regroupant les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2, et l’UAF (Union des Acteurs du Foot), qui regroupe toutes les familles de joueurs, éducateurs, médecins, arbitres, etc.
Malgré ses critiques récurrentes envers les présidents de clubs, Christophe Bouchet ne croit pas que l’obstacle viendra d’eux. « De ce que l’on sait pour l’instant, Foot Unis donnerait ces parrainages à ceux qui le souhaiteraient. En revanche, côté famille c’est beaucoup moins souple », a-t-il révélé.
« Vers une absence totale de débat »
En effet, « selon les informations dont nous disposons aujourd’hui », l’UAF ne donnerait que trois parrainages… pour trois postes. « Ce qui veut dire que, derrière, l’assemblée générale élective n’aurait pas le choix, puisqu’elle n’aurait que trois candidats à élire à trois postes », dénonce-t-il.
« De ces trois candidats, on sait déjà qu’il y en a deux qui sont bloqués par l’UAF : le représentant proposé par la Fédération française de football, Karl Olive, et le protégé de l’UAF, M. Guerini. Pour le troisième, pour l’instant, on ne sait pas. »
Bouchet dénonce un système fermé qui fait que « grosso modo, on va vers une absence totale de débat ». « A priori, à l’heure où je vous parle on ne va même pas pouvoir présenter un programme », déplore encore le candidat.
Malgré un mandat marqué par plusieurs bouleversements, dont la rupture avec Canal+, le scandale Mediapro et plus récemment les droits télé de la Ligue 1, Vincent Labrune peut espérer sa réélection et semble même imbattable, pronostique Christophe Bouchet.
« Cela paraît compliqué de le faire tomber car je doute que certains des autres candidats – Stéphane Martin, Cyril Linette ou moi-même – puissent avoir les deux parrainages nécessaires à l’élection. Et puis, il faut dire qu’il a ce genre de talent de gourou, on sent qu’il y a beaucoup de craintes dans la LFP. »