«On se retrouve avec des planeurs» : quand Airbus s’enlise dans l’enfer de l’aéronautique
« Planeurs ». Des avions orphelins, sans moteurs, faisant la queue à Toulouse, dans l’antre d’Airbus. Un cauchemar industriel, un gouffre financier. Incapable de finaliser ses dispositifs, le géant européen de l’aéronautique s’est résolu lundi soir, au lendemain d’un conseil d’administration, à annoncer une réduction de ses objectifs de livraison pour l’année 2024.
« On se retrouve dans une situation de pénurie de moteurs pour avions monocouloirs chez les deux motoristes et on va se retrouver avec des planeurs, des avions sans moteur, d’ici la fin du trimestre en nombre important », déplore Guillaume Faury, directeur général du groupe, précisant que la situation s’était « dégradée ces dernières semaines ». Rendre impossible le respect de l’objectif de production et donc nécessaire de crever l’abcès en précisant les conséquences financières de ce revers industriel.