« On se rapproche » de la vérité : 40 ans après, l’affaire Grégory peut-elle encore rebondir ?
Quarante ans après la mort du petit Grégory, l’affaire est toujours sous enquête.
L’un des avocats de ses parents s’est exprimé ce dimanche sur la dernière demande d’expertise complémentaire ouverte en mars dernier.
Elle a notamment considéré que sur le plan scientifique, « le temps est un allié » en la matière.
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L’affaire Grégory
La science résoudra-t-elle le « cas du siècle » ? Quarante ans après la découverte du corps de Grégory Villemin, âgé de quatre ans, dans la vallée de la Vologne, au cœur des Vosges, l’une des avocates de ses parents, Me Marie-Christine Chastant Morand, s’est exprimée sur ce point ce dimanche sur LCI, estimant que « le temps est un allié » dans ce dossier.
« Ce n’est pas au niveau humain puisque les gens vieillissent ou disparaissent évidemment. Mais au niveau scientifique, oui, parce que les progrès de la science sont là et j’allais dire s’améliorent de jour en jour », a déclaré cette dernière, précisant que ses clients, Christine et Jean-Marie Villemin, « J’ai cet espoir et j’attends les résultats de l’expertise, de la science et les progrès à venir. »
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Depuis 1994, cette affaire jamais résolue poursuit son cours et fait toujours l’objet d’une enquête, la dernière demande d’expertise complémentaire remontant à mars dernier. « Ce que je peux simplement vous dire à ce sujet, c’est que c’est l’aspect scientifique, en fait, qui est remis en cause. Et une expertise a été commandée en ADN pour permettre des recoupements autant que possible et élargir les recherches en faisant de l’ADN parental. »a précisé ce dimanche Me Marie-Christine Chastant Morand, rappelant le secret de l’enquête.
« En revanche, comme nous avons la chance dans le dossier de disposer de matériel et d’enregistrements sous scellés, nous avons demandé, et cela est en cours, une étude de faisabilité pour savoir si, à partir de ces enregistrements du Raven, il est possible de retrouver son empreinte vocale de manière à pouvoir faire des comparaisons avec les voix de l’époque », a-t-elle poursuivi en rappelant que « Tout le monde s’est beaucoup exprimé sur ce dossier et à l’INA notamment, en plus des enregistrements du dossier, des expertises pourraient être réalisées. »
« Les vivants savent un certain nombre de choses »
Alors que la thèse d’un complot familial a régulièrement été évoquée dans cette affaire, Me Marie-Christine Chastant Morand a corroboré cette piste. « Nous savons que l’enlèvement de cet enfant Ce n’était pas l’œuvre d’un vagabond passé par là, en haut du chemin, devant cette maison, pour enlever Grégory. On sait que ce n’était pas non plus un tueur en série qui était là. On a aussi toute cette action du corbeau qui a empoisonné la vie de la famille. Alors vraiment, oui, on sent qu’on est dans une histoire de famille. » a-t-elle détaillé. Toujours à ce sujet, l’avocat des époux Villemin a estimé que« Il est évident que les personnes vivantes savent un certain nombre de choses, il est presque certain qu’il existe actuellement des témoins oculaires qui n’ont pas parlé. »
Revenant sur l’expertise des informations complémentaires, Me Marie-Christine Chastant Morand a évoqué justement la piste humaine, en plus de la piste scientifique. « 40 ans et ils n’ont pas parlé, nous dit-on, mais on ne sait jamais. On a vu un cas récent, je ne veux pas le citer, où un témoin est venu dire des choses qu’il n’avait jamais dites aux assises. alors que l’affaire avait déjà été portée devant les assises », expliqua-t-elle, croyant que« Nous nous rapprochons de la vérité. »
« Sachez qui était là et qui a fait quoi »
Revenant sur les motivations de ses clients, leurs avocats ont également indiqué que« nous ne sommes pas du tout dans un esprit de vengeance » mais c’est bon « une quête de vérité qui les anime et qu’ils n’ont jamais lâchée ». Et d’insister : « Le vrai moteur de Christine et Jean-Marie Villemin, c’est de connaître la vérité, de savoir qui était là et qui a fait quoi et quels ont été les derniers instants de leur petit garçon à partir du moment où il a été kidnappé alors qu’il jouait sur un tas de sable. avec ses petites voitures devant la maison jusqu’à ce qu’il soit sorti des eaux froides de la Vologne.
Pour conclure, elle a indiqué que les parents de Grégory « Faites confiance à la justice et ils n’ont pas d’idées préconçues », précisant que« Ils sont extrêmement proches du dossier et suivent vraiment tout ce qui se fait, tout ce qui se passe. »