De l’avis de plusieurs qui l’ont vu jouer, Jean-Claude Tremblay mérite sa place au panthéon du hockey. Comment expliquer ce fait ?
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Ce sujet fait l’objet du dernier chapitre du livre qui lui est consacré par Mikaël Lalancette.
« Chacun a sa propre théorie à ce sujet », explique l’auteur.
« Certains soutiennent qu’il a quitté le grand et prestigieux marché de Montréal pour le Québec de l’AMH.
« D’autres disent que Red Fisher (ancien reporter chargé de couvrir les Canadiens pour les quotidiens Étoile de Montréal Et La Gazette) aurait eu une dispute avec lui et aurait fait pression sur plusieurs membres du comité de sélection du Temple de la renommée pour l’empêcher d’être élu.
« J’ai consulté plusieurs personnes de l’époque sur ce sujet et personne ne se souvient qu’une telle cabale ait eu lieu. »
Ignoré trois fois pour le Smythe
Ce qui semble certain, c’est que Tremblay n’était pas populaire auprès de la presse anglophone. Il aurait pu remporter le trophée Conn Smythe remis au joueur le plus utile à son équipe lors des séries de la Coupe Stanley en 1965, 1966 ou 1968.
Lors de la première remise du trophée en 1965, on disait que la LNH souhaitait qu’il soit décerné à un joueur prestigieux. Jean Béliveau a été choisi, mais il ne l’a pas volé.
L’année suivante, ainsi qu’en 1968, les gardiens des équipes qui ont perdu contre les Canadiens en finale, Roger Crozier des Red Wings de Détroit et Glenn Hall des Blues de St. Louis, ont gagné.
Question : Comment peut-on donner ce trophée à un joueur d’une équipe perdante ?
On peut dire que « Jaycee » était grincheux, mais il n’était pas le diable.
Le pire, c’est qu’il a été oublié dans son propre pays.
Au Québec, les joueurs honorés sur la Place Jean-Béliveau du Centre Vidéotron sont choisis par les fans.
Qu’attendent les fans québécois pour voter pour Jean-Claude Tremblay?
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