Bourse Entreprise

« On nous sacrifie » : le supermarché Casino de Rivières bientôt liquidé, 14 salariés à la rue

Un épilogue inévitable après le placement en redressement judiciaire le 5 septembre dernier et sans aucun espoir de voir émerger une solution. Les 14 salariés de ce supermarché devraient perdre leur emploi dans la foulée. La seule incertitude est le temps que le tribunal accordera aux dirigeants actuels pour écouler le stock et notamment les 20 000 litres de carburant encore présents dans les réservoirs de la station-service.

Le supermarché dispose également d'une station-service.


Le supermarché dispose également d’une station-service.

CL

La rédaction vous conseille

« Nous avons tout essayé »

« On a tout essayé pour maintenir l’affaire, mais il n’y a plus de solution », souligne Christian Besson, qui dirige le magasin depuis 1997. Aujourd’hui, il est actionnaire, associé à sa fille, Valérie, depuis 2016 et le rachat du fonds de commerce à Casino : « Avant, c’était un contrat de location-gérance. » Les dirigeants actuels sont propriétaires du fonds de commerce mais pas des murs, qui appartiennent à un couple privé.

Certaines étagères sont complètement vides.


Certaines étagères sont complètement vides.

CL

Le patron historique estime que le supermarché Rivières, « très rentable jusqu’en 2023 », paie le prix du naufrage du groupe Casino, croulant sous les dettes et qui a vendu la totalité de ses quelque 300 hypermarchés et supermarchés en France. « Nous sommes des franchisés, nous sommes des sacrifiés », souligne Christian Besson. Le fonds de commerce était à vendre depuis fin 2023 : « Nous avions plusieurs pistes, dont Super U, mais le contexte entourant l’avenir du groupe Casino n’a pas aidé. »

3,6 millions de chiffre d’affaires

La situation est devenue plus tendue ces derniers mois et encore plus ces dernières semaines. « Nous avons des difficultés d’approvisionnement de plus en plus importantes. Les prix ont augmenté, on nous a proposé certains produits plus chers que le prix soldé chez Leclerc. Une centrale d’achat basée à Limoges vient de fermer », révèle Valérie Besson.

Le constat du père et de la fille est sans appel : « C’est impossible de continuer. On perd tout après 27 ans d’activité très rentable. On a même réalisé de gros travaux en 2011. » Le chiffre d’affaires jusqu’en 2023 s’élève à environ 3,6 millions d’euros.

« Chagrin »

Le supermarché, qui comptait une clientèle très fidèle, des personnes âgées qui venaient y trouver « le calme et la tranquillité », était aussi ouvert le dimanche matin : « Cela amenait beaucoup de monde à La Rochefoucauld », déplore Christian Besson, au bord des larmes : « Cela me brise vraiment le cœur, nos clients ne comprennent pas ».

Les 14 salariés, dont certains y travaillent depuis 1997, sont eux aussi « déboussolés ». « Ils ont été formidables jusqu’au bout », souligne Valérie Besson. L’avenir de ce bâtiment reste incertain. Les propriétaires des murs ont refusé une offre de Super U en juin dernier, jugeant le prix trop bas (550 000 €). « C’est dommage, notre supermarché serait encore ouvert », déplore une cliente.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
Bouton retour en haut de la page