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« On nous a facturé trois mois de factures impayées » : à Toulouse, les salariés payent la dette de leur entreprise en redressement judiciaire

« On nous a facturé trois mois de factures impayées » : à Toulouse, les salariés payent la dette de leur entreprise en redressement judiciaire

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Après la mise en redressement judiciaire de l’entreprise Universal Hydrogen de Blagnac, le prestataire de restauration sous contrat avec l’entreprise a prélevé directement sur les comptes bancaires des salariés des sommes importantes allant de plusieurs centaines d’euros à plus de 1 000 euros.

Comme si être licencié pour faillite ne suffisait pas, les anciens salariés d’Universal Hydrogen ont eu la désagréable surprise de se retrouver à devoir payer une dette due à leur employeur. Basée à Blagnac depuis 2021, l’entreprise américaine spécialisée dans la décarbonation de l’aviation a été placée en redressement judiciaire. Après la mauvaise nouvelle, de nombreux salariés se sont vus retirer d’importantes sommes d’argent par l’entreprise de restauration toulousaine sous contrat avec Universal Hydrogen.

Les cartes bancaires des employés ont été enregistrées

« Nous avions accès à un service de restauration pris en charge par notre employeur pour un coût de 17 euros par jour et par personne », explique un ancien salarié dont le compte bancaire a été directement prélevé. « Notre carte bancaire était enregistrée car nous payions un supplément si nous dépassions le montant. »

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Sur son compte, un premier retrait de 600 € a été effectué et un deuxième de 200 € est en attente. « On nous a facturé trois mois de factures impayées. J’ai fait opposition, j’espère que ça ne passera pas », soupire l’ancien salarié, qui assure que certains collègues ont eu des retraits de plus de 1 000 €.

Remboursement par les banques

La question de la légalité d’une telle méthode se pose. Les anciens employés eux-mêmes ne savent pas si le prestataire de services avait le droit de procéder à ces prélèvements.

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« Juridiquement, le contrat était entre la société de restauration et Universal Hydrogen, et non entre la société de restauration et les salariés, qui venaient de signer des conditions générales d’utilisation ». Plusieurs salariés auraient réussi à obtenir un remboursement auprès de leur banque. Mais le prestataire de restauration, qui reconnaît « un litige », aurait encaissé les sommes.

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