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« On n’est plus dans l’éducation, on est dans la santé », argumente Mélina Robert-Michon

La généralisation de l’augmentation du nombre d’heures de sport au collège ne concernera que les établissements REP/REP+. Ce qui déplaît à certains sportifs de haut niveau, comme le porte-drapeau de l’équipe de France aux JO de Paris.

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La lanceuse de disque Mélina Robert-Michon, le 28 juillet 2019. (ROMAIN LAFABREGUE / AFP)

Emmanuel Macron a souhaité deux heures de sport supplémentaires pour les collégiens. Mais le gouvernement met un terme à cette expérimentation lancée en 2022 dans plus de 160 établissements. Quelque 10 % des 7 000 collèges de France l’auront testé. Une mesure pertinente, selon l’exécutif, mais trop complexe pour être généralisée. Elle ne concernera que les collèges classés en éducation prioritaire, REP/REP+.

« Je comprends que c’est compliqué à mettre en placeréagit samedi 16 novembre sur franceinfo Mélina Robert-Michon, porte-drapeau de l’équipe de France aux derniers Jeux, vice-championne olympique du lancer du disque à Rio 2016. Mais quand on voit que là où il a été testé, les retours ont été très positifs, c’est d’autant plus frustrant.. « On n’est même plus dans l’éducation, dans le sport, on est dans la santéinsiste l’athlète. On le voit, on récupère des adolescents, des adultes en moins bonne santé après”.

« C’est presque un investissement pour l’avenir : oui, ça a un coût, oui, c’est compliqué à mettre en place, mais il faut avoir une vision à plus long terme. »

Mélina Robert-Michon, porte-drapeau de l’équipe de France aux JO de Paris

sur franceinfo

« Ça les habitue à avoir ce réflexe sportifcontinue l’athlète, parce que, pour ceux dont la famille ne joue pas au jeu, ne se rend pas compte de tous les avantages que cela peut apporter, cela leur permet de passer au travers du processus. »

L’augmentation du nombre d’heures de sport concernera donc uniquement les collèges classés REP/REP+. « Évidemment, c’est mieux que rienreconnaît Mélina Robert-Michon. Après, je souhaite surtout que tout le monde puisse en profiter aussi. Ce n’est même pas du sport, c’est juste du mouvement. Nous ne leur demandons pas de devenir des sportifs de haut niveau, nous souhaitons juste que ces adolescents bougent et prennent soin de leur santé. C’était aussi l’occasion de leur faire découvrir des sports et des activités qu’ils ne connaissaient pas. » conclut le lanceur de disque.

Léon Marchand, star française de la natation, quadruple champion olympique aux Jeux de Paris, a lui aussi discrètement fait part de sa déception en tête d’article de L’équipe partagé sur son compte X jeudi matin. Idem pour le pongiste Simon Gauzy, qui a inscrit trois emojis en se tenant la tête dans un regard désespéré.

La ministre de l’Éducation nationale, Anne Genetet, a immédiatement répondu sur X : « Nous n’abandonnons pas cette ambition, bien au contraire : nous l’adaptons pour la rendre plus efficace, plus juste, pour les classes populaires. »

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