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« On ne s’y attendait pas »… Les Français s’étonnent d’être distancés malgré des records

Au Vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines,

Les occasions sont rares mais, pour la première fois, le public français présent au vélodrome était enflammé. Nettement distancé par l’Allemagne au départ de la course, l’équipe de France de poursuite féminine a progressivement comblé son retard, sous les encouragements enthousiastes du public, avant de dépasser et même de devancer nos chères voisines. Une standing ovation pour Clara Copponi, Valentine Fortin, Victoire Berteau et Marion Borras.

Malheureusement, cette victoire ne signifiait pas de médaille. Les Bleues se battaient juste pour la « finale » pour la cinquième place. « On était venues ici avec de grands espoirs de podium, avec tout le travail qu’on a fait, mais nos rêves de médailles d’or et d’argent se sont vite envolés avec notre qualification à la septième place, a regretté Valentine Fortin. Mais, avec le recul, aller chercher un podium aurait été très compliqué. » Pourquoi ? Parce que les équipes de tête ont roulé en 4’04 min. Très, trop vite pour les Bleues.

« On ne s’attendait pas à ce que ça aille si vite »

Le quatuor a pourtant établi un nouveau record de France, en 4’06 min, à environ deux secondes du record du monde. Mais, malgré ce chrono exceptionnel, ils n’ont pas pu se mêler à la lutte pour les médailles avec les Etats-Unis, la Nouvelle-Zélande ou la Grande-Bretagne. « On ne s’attendait pas à ce que ça aille aussi vite, c’est sûr », confirme Marion Borras. « Voir des quasi-records du monde tomber à chaque tour, c’est assez impressionnant. Ça nous permet de sortir sans regret, car on n’avait pas eu les 4’04 sur ce tournoi. »

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La surprise a été similaire pour leurs homologues masculins, qui ont terminé sixièmes de la poursuite par équipes, alors qu’ils étaient eux aussi venus se battre pour le podium. « On ne s’attendait pas à ce que les Australiens aillent aussi vite, assure Valentin Tabellion. On les affronte toute l’année. On ne les a pas mis en numéro 1. Mais ce qu’ils ont fait est monumental. » Sur la piste très rapide du vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, ils sont venus battre le record du monde pour écraser la concurrence.

Pourtant, là aussi, le Français avait réussi à pulvériser le record de France : plus de deux secondes et demie en vue, sans grande récompense. « Les autres font 3’40 min, clairement, en l’état actuel des choses », on ne peut pas jouer, déplore Thomas Denis. De quoi avoir mal à la tête, car même en vitesse, Rayan Helal a beau avoir battu son record personnel sur 200 mètres, il s’est retrouvé un dixième plus loin que le peloton.

Préparation non remise en question

Alors comment expliquer ces écarts entre nos Français qui battent des records de France et la concurrence qui bat des records du monde ? Un manque de préparation ? Pas du tout, de l’avis de tous les pistards. « Je suis convaincu que ma préparation a été bonne, car je n’ai jamais été aussi fort, assure Thomas Denis. Après, les autres, chacun a ses secrets, disons les comme ça. On est arrivés plus en forme que jamais. »

Même sentiment pour Marion Borras, interrogée sur ce qui manquait aux Bleues par rapport aux autres nations : « On a eu la préparation idéale, on a été dans les moindres détails. On est déçues, car on a beaucoup travaillé, et ce n’est pas la récompense qu’on aurait voulue, mais on va continuer à travailler et travailler sur tous les aspects pour essayer d’atteindre ce niveau, j’espère bientôt. »

« Je ne veux rien dire de stupide. »

Quand la question de la progression des autres nations, par rapport à la France, entre les Championnats du monde et les Jeux olympiques, a été posée à Michaël D’Almeida, mardi soir, après la décevante quatrième place du sprint par équipes, l’entraîneur adjoint du sprint, s’est montré très laconique : « Je réfléchis. Je ne veux pas dire de bêtises. Je ne suis pas capable de répondre. Je ne veux pas dire de bêtises. »

Au même moment, à ses côtés, Grégory Baugé, le sélectionneur, sourit (jaune ?) : « Tout le monde a amélioré ses chronos. On sait où on se situe par rapport à une équipe, mais en termes de timing, on ne sait pas. Les timings, à moins d’être devin, sont impossibles à prévoir. On n’en est pas capable et on a l’humilité de le dire. » Bon, si on prédit un record du monde, on ne devrait pas être loin de la vérité. Pour les Bleus, il faudra se contenter du record de France. Ce n’est pas mal.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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