Les salariés de la SNCF ont décidé de faire grève pour les « primes JO ». La circulation devrait être « très fortement perturbée » en région parisienne.
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« On ne profite pas de l’opportunité, on a une surcharge de travail », se défend lundi 20 mai sur franceinfo Fabien Villedieu, secrétaire fédéral SUD-Rail, alors qu’une grève des transports est prévue mardi. Le trafic sera « très sérieusement perturbé » sur le RER et le Transilien en Ile-de-France assuré par la SNCF. La direction propose une prime de 50 euros brut par jour aux salariés pendant les JO et de 200 à 500 euros de plus selon les périodes. Le syndicat SUD-Rail réclame une prime de 100 euros net par jour, une prime de 1 000 euros et une augmentation générale des salaires.
Fabien Villedieu l’assure, c’est une mobilisation « classique ». Le secrétaire fédéral dit « surpris que les gens soient surpris ». Selon lui, cette mobilisation est justifiée puisqu’il y aura « 4 500 » plus de trains à faire circuler. Il ajoute que ses collègues « ne pourront pas partir en vacances en famille en août (…) Tout le monde s’en fiche mais on s’en fiche ». Cette charge de travail supplémentaire doit être compensée : « Si nous voulons avoir cette charge de travail, il faut que les collègues se rassemblent et les 50 euros proposés aujourd’hui ne suffisent pas ». Il n’y a pas « équilibre ».
Interrogé sur la possibilité de faire grève sans essayer de négocier au préalable, il a répondu : « La mobilisation et la grève font partie de la négociation. Soit on a une négociation froide sans mobilisation » mais dans ce cas, Fabien Villedieu craint que ce soit « plus compliqué à obtenir » ce que demandent les salariés. « Soit on a une négociation chaude avec le poids d’une mobilisation ». « C’est la stratégie que nous avons voulu mettre en placeil continue, et nous verrons ce qui se passera. ». Cependant, le syndicaliste se dit confiant et pense « être capable de trouver une solution avec la direction ».
Selon lui, la mobilisation fonctionne : « Nous avons eu un accord de fin de carrière il n’y a pas très longtemps, nous nous sommes mobilisés autour de cet accord ». Selon lui, c’est ce qui a permis d’obtenir gain de cause : « C’est la mobilisation, les grèves qui nous ont permis d’avoir un bon accord de fin de carrière. Ce qui prouve que quand on se mobilise on arrive à faire du progrès social. Quel scoop ! C’est l’histoire du mouvement ouvrier ».