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« On ne peut plus circuler librement »… Les Parisiens découvrent leur quotidien olympique, avec QR code

Le périmètre « gris », aussi appelé SILT, est entré en vigueur dans la capitale, où des barrières filtrantes ont été installées le long des berges de la Seine. Une première journée de filtrage diversement appréciée par les Parisiens.

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Des policiers effectuent des contrôles à l'entrée du périmètre de sécurité le 18 juillet 2024. (JULIEN BIEHLER - DPPI MEDIA / DPPI MEDIA)

« Je ne pensais pas que c’était fermé, je suis déjà en retard » : Mauvaise surprise pour certains Parisiens jeudi 18 juillet. Il faut désormais présenter un QR code dans certains quartiers de la capitale pour pouvoir circuler librement. Il s’agit des fameuses « zones grises », délimitées dans le cadre du périmètre de sécurité avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Les passants devaient en faire la demande au préalable pour pouvoir obtenir ce QR code et passer sans encombre.

Dans le 4e arrondissement de Paris, tout près de l’Hôtel de Ville, de nombreuses personnes se pressent aux grilles des différents points de contrôle où sont postés des policiers. Habitants, travailleurs, touristes : sans QR code, impossible de passer. Les policiers semblent parfois agacés, font respecter la règle mais font aussi parfois preuve d’une certaine souplesse pour cette première journée. Heureusement pour Isabelle, en route pour le travail. « Je suis chef de service, j’ai des agents qui ont fait la demande très très tôt et qui ne l’ont pas encore reçue. Ce matin ils sont venus exceptionnellement, mais on vient de me dire que ce ne sera pas le cas demain. Donc maintenant, dès que j’arriverai à mon bureau, j’essaierai de trouver une solution avec eux. »

Ces contrôles divisent les Parisiens que nous croisons. Alexia, par exemple, n’a pas de QR code et devra faire un détour pour continuer sa course. Elle se veut toutefois compréhensive. « Il me semble normal qu’il y ait des restrictions et qu’il y ait un contrôle »elle témoigne. Par contre, Mélanie a son laissez-passer, mais elle est agacée par tout cet arrangement. «Franchement, on ne peut plus circuler librement, je ne comprends pas, ce n’est pas normal.»

Cependant, tout le monde s’accorde sur un point : l’atmosphère à Paris est assez étrange. « La place de la mairie ne ressemble plus à rien, il y a des barrières partout, c’est un peu comme une prison »confie un passant.

« C’est surprenant de voir les tribunes vides, je pense aux athlètes, c’est dommage, ça devrait être une grande fête et la communication n’est qu’anxiogène en fait. »

Une Parisienne

à franceinfo

« On passe entre des portiques plus hauts que nous, on est entourés de dispositifs de sécurité, on est surveillé… Ce n’est pas très festif »se lamente un autre Parisien.

Charles, quant à lui, gère une brasserie juste à l’intérieur du périmètre de sécurité et s’attend à ne pas avoir de clients. « Nous avons mis les trois quarts des salariés en congés payés car nous ne prévoyons pas de travailler du tout. Aujourd’hui, nous sommes venus avec une équipe très réduite pour voir comment ça allait se passer, mais si c’est vraiment trop calme, nous risquons de fermer. Le turnover va en prendre un coup. » Ce périmètre disparaîtra lors des JO, mais ce patron craint que cela ne permette pas de rattraper les pertes.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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