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« On ne peut pas accepter la dévaluation du produit », Longoria s’attaque à la crise des droits TV de la Ligue 1

En marge de la présentation de Roberto De Zerbi ce mardi, Pablo Longoria a évoqué la crise qui touche le football français, notamment la question des droits TV de la Ligue 1. Le président marseillais estime qu’il faut « remettre le football au centre des enjeux ».

« Je pense qu’il est temps de s’unir et de ne pas chercher la polémique. » À un peu plus d’un mois de la reprise de la Ligue 1, l’incertitude règne toujours sur la question des droits TV du championnat. Comme le rapportait RMC Sport ces derniers jours, la situation reste gelée à la suite d’une réunion du collège qui s’est tenue ce week-end. De quoi alerter Pablo Longoria, préoccupé par les nombreuses incertitudes entourant ce dossier.

« Nous sommes dans un moment très important où la priorité est de prendre la meilleure décision pour les clubs et le football français. Sur le plan individuel, j’essaie de m’impliquer. Il faut respecter la Ligue et les gens. Il y a des choses qu’il ne faut pas oublier », a rappelé le président de l’OM mardi, en marge de la présentation de Roberto De Zerbi. « Si nous sommes dans cette situation, il ne faut pas oublier que le championnat français est l’un des meilleurs d’Europe et nous ne pouvons pas accepter la dévalorisation du produit. »

« Nous ne valorisons pas suffisamment notre produit »

L’Espagnol souhaite voir les clubs unis dans les semaines à venir, qui s’annoncent cruciales. « Je ne crois pas à la différence de prix avec l’Italie et l’Espagne et je suis dans une position où je peux légitimement en parler. Il faut voir comment commercialiser le produit pour qu’il parvienne à tout le monde. Le sélectionneur a parlé des propos de Bielsa, et je les ai beaucoup appréciés. On met le football au centre de la polémique, on ne parle pas de football en France et c’est mon avis. On ne valorise pas assez notre produit, on essaie de faire du football une polémique. On ne parle pas assez des choses qui doivent être valorisées, on ne parle que du négatif alors qu’il y a beaucoup de positif dans le football français. Il y a des stades incroyables, des affluences parmi les meilleures, un niveau de joueurs très élevé. Il faut remettre le football au centre des enjeux. Il faut parler de football. En Italie par exemple on parle de tous les clubs et du football de manière collective et globale. On est supporters ou suiveurs d’un club mais il faut parler de football de manière collective. »

La diatribe de Longoria contre l’IPTV

Face à ce casse-tête, la Ligue a avancé l’idée d’une chaîne 100% L1, qui pourrait intégrer l’offre Premium de la plateforme Max, propriété de WarnerBros Discovery. L’abonnement global pour le consommateur serait de 27,99 € pour accéder à l’intégralité du contenu de Max, dont la chaîne avec tous les matchs de Ligue 1. Un prix qui fait grincer des dents de nombreux fans de football, qui pourraient se tourner vers le piratage pour accéder aux matchs de Ligue 1. Une option que Pablo Longoria ne veut pas entendre.

« Dans le football, le collectif fait beaucoup plus que les actions individuelles. Il faut une Ligue forte. J’apporterai mon expérience du football et mes idées. Mon premier conseil, c’est qu’il faut sortir des polémiques individualistes et qu’il faut protéger tout le monde parce qu’on a un vrai produit. Il faut parler foot, parler foot. C’est ça qui fait un championnat. (…) On est dans le pays de la mode et du luxe, il y a un attachement aux clubs qu’il faut transmettre dans les valeurs du football. La France est un pays multisports et il faut remettre de la passion dans le football sans polémique. Il y a aussi trop d’IPTV et de piratage en France, ce n’est pas normal. C’est du vol de nos droits et du vol des valeurs du championnat. C’est du vol aux clubs. C’est la culture du gratuit alors qu’on paye. L’IPTV détruit de la valeur. Il faut mieux protéger notre produit. » Un produit qui peine à trouver des acquéreurs.

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Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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