« On ne joue pas au beach rugby », tonne Ronan O’Gara après le succès du Stade Rochelais face au Racing (16-17)

Les déménagements du Racing 92 conviennent à la carnation du Stade Rochelais. Après Colombes en 2019 et Lens en 2022, les Jaune et Noir ont battu les Ciel et Blanc (16-17) à Créteil ce samedi. Mais cette fois, ils se sont rendu la tâche difficile, ne reprenant l’avantage qu’à cinq secondes de la fin, grâce au remplacement du demi de mêlée Teddy Iribaren. Un vétéran d’une maison francilienne dont les déménagements échouent.

C’est « un miracle » pour Ronan O’Gara, lucide après ce premier succès à l’extérieur où, en 2023-2024, ils ne s’étaient imposés qu’à Pau, le 6 janvier, jusqu’à leur barrage à Toulon. Après un premier déplacement raté à Toulouse (35-27), cet objectif a été atteint et, avec 13 points, les Maritimes sont coincés dans le top 6. Mais, comme le dit leur manager, ils sont « six échelons en dessous de Toulouse ». Surtout, ils sont loin d’être aussi « tueurs » que les doubles champions de France en titre.

« C’est 4 points mais le contenu est… il y a beaucoup de travail à faire »

Même s’ils sont dominants lorsqu’ils se donnent la peine, les Rochelais sont une grosse machine trop tendre. Enivrée par de belles séquences derrière contre Toulon, Toulouse puis Pau, elle oublie sa plus grande force, la puissance dans l’axe. Au point de n’inscrire que trois penaltys avant la pause (6-9). La faute à trois tentatives manquées de peu mais aussi à un jeu de balle dans les traces d’une charnière Thomas Berjon – Antoine Hastoy défaillante.

Touché, Alldritt se reposera

« Oui, certains gars ont beaucoup changé dans leur capacité à jouer large lors des trois premières journées mais il faut se réveiller, un peu ! On ne joue pas au beach rugby, tonne le coach irlandais. J’ai l’impression qu’en ce moment, on arrive juste à jouer largement alors que normalement, on sait s’adapter et choisir les bons moments pour le faire. Pas aujourd’hui, c’est sûr. »

En seconde période, les ballons portés ont beau s’enchaîner, il y a toujours une erreur stupide ou dangereuse comme le dégagement de Will Skelton sur Nolann Le Garrec qui lui vaut un jaune (47e), pour tout gâcher. Pas beaucoup plus inspirés, les Racingmen en ont profité pour prendre l’avantage grâce au futur demi de mêlée rochelaise (13-9, puis 16-9). Mais ils ne résistent pas au changement de rythme adverse lors des cinq dernières minutes qui, finalement, permet à Reda Wardi, puis à Iribaren, de marquer à leur tour (16-14, 75e, 16-17, 80e).

« C’est quatre points mais le contenu est… il y a beaucoup de travail à faire. Je dois être reconnaissant, car je dormirai bien ce soir, mais allons travailler demain ! Malheureusement pour nous, il y a actuellement beaucoup de petites erreurs commises par beaucoup de joueurs différents. Même s’il est certain que l’année dernière, nous aurions perdu ce match», a déclaré O’Gara. Qui reconnaît notamment avoir également fait de mauvais choix, comme titulariser Grégory Alldritt malgré des problèmes à un bras et à un mollet gauche qui l’ont contraint à sortir à la 59e minute. Pour préparer Lyon, « il va se reposer. » Ni le staff, ni les joueurs…

Remarques

7/10 Cancoriet, Danty, Lavault, Seuteni
6/10 Dulin, Atonio, Lespiaucq, Boudehent, Alldritt
5/10 Leyds, Nowell, Penverne, Skelton
4/10 Berjon, Hastoy