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« On ne dérange personne ! » : ces riverains ont trouvé une échappatoire pour profiter des plages privées – Ouest-France édition du soir

Correspondance, Caroline BORDECQ.

Depuis le début de l’été, des militants occupent les plages payantes italiennes avec leurs parasols et leurs serviettes. Leur motivation : s’octroyer un accès libre et gratuit au littoral, colonisé par des établissements privés. En Toscane, une opération choc est prévue ce vendredi.

L’été est chaud sur les plages italiennes. Ce vendredi 9 août, des militants en maillot de bain se sont retrouvés en fin d’après-midi devant l’un des 1.400 établissements balnéaires privés qui occupent les plages toscanes. Le lieu sera tenu secret jusqu’au dernier moment. Leur mission : étendre leurs serviettes sur le sable, parmi les transats d’une plage payante. Depuis le début de l’été, des scènes de ce genre se répètent tout le long du littoral, sous le regard de plagistes irrités, qui menacent parfois d’appeler la police.

Pas de pancarte, pas de mégaphone. « Nous ne dérangeons personne ! Nous voulons simplement montrer que nous pouvons aller librement sur ces plages, puisque les concessions de plage ont expiré. »explique Agostino Biondo, l’un des coordinateurs de Mare Libero, une association contre la privatisation du littoral.

Lire aussi : Pourquoi il est si difficile de trouver des plages publiques gratuites en Italie

Sous le parasol de Giorgia Meloni

Depuis le 1er janvier 2024, sous la pression européenne, toutes les concessions de plages auraient dû être soumises à des appels d’offres. Soucieuse de protéger les intérêts de ce bassin électoral, la Première ministre d’extrême droite Giorgia Meloni a néanmoins repoussé l’échéance à fin 2024. Une décision illégitime, a jugé le Conseil d’Etat.

En Italie, la moitié des plages sont occupées par près de 7.000 établissements privés, dont les concessions sont souvent renouvelées automatiquement, depuis des décennies. Cette anomalie est dans le viseur de l’Union européenne depuis 2006, au nom de la libre concurrence.

« Nous devons détruire ce sentiment selon lequel la plage est la propriété privée des baigneurs »défend Agostino Biondo, qui souhaite également que la concession devienne une exception, « comme en France »Inquiets de ne plus pouvoir échapper aux règles de la compétition, les plagistes prévoient de laisser leurs parasols fermés quelques heures ce vendredi matin. Une action qu’ils comptent renouveler d’ici la fin de l’été.

Eleon Lass

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