« Aucun cas n’a été signalé en Europe »
Des « experts ECDC » sont mobilisés. « Nous coopérons également avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La nature de cette maladie n’est pas encore connue. Cela se produit dans une province assez reculée, au sud-ouest de la RDC, et cela complique un peu la situation», a-t-elle souligné. « La seule chose que je peux dire, et c’est très important, c’est qu’aucun cas de cette maladie inconnue n’a été signalé en Europe », a insisté ce porte-parole.
La République démocratique du Congo (RDC) est en « alerte maximale » après la détection d’une mystérieuse maladie qui a déjà fait des dizaines de morts en un peu plus d’un mois selon les dernières estimations, a indiqué le ministre de la Santé. Le phénomène décrit par les autorités sanitaires comme « un événement de santé publique méconnu » est actuellement localisé dans la région de Panzi, à quelque 700 km de Kinshasa. Les premiers cas ont été détectés fin octobre.
Dans la région reculée de Panzi, difficile d’accès et où les infrastructures sanitaires sont quasi inexistantes, la population vit dans une précarité générale, souffrant du manque d’accès à l’eau potable et aux médicaments.
« Nous ne connaissons même pas le mode de transmission. »
Selon les premières données disponibles, la mystérieuse maladie touche particulièrement les plus jeunes, avec 40 % des cas impliquant des enfants de moins de cinq ans. Les symptômes sont similaires à ceux de la grippe : fièvre, toux et maux de tête. Est-ce une grippe saisonnière qui frappe plus durement une population fragile ? Est-ce un nouveau virus ? Les spécialistes ont déjà conclu qu’il s’agissait d’une maladie touchant le système respiratoire mais excluant le covid. Des épidémiologistes ont été envoyés sur place pour prélever des échantillons.
« Nous ne savons pas si nous avons affaire à une maladie virale ou à une maladie bactérienne », a expliqué Dieudonné Mwamba, directeur général de l’Institut national de santé publique de la RDC, lors d’un point de presse en ligne de l’agence sanitaire. de l’Union africaine (Africa CDC). « Nous ne connaissons même pas le mode de transmission », a constaté Jean Kaseya, directeur du CDC Afrique.