Divertissement

« On monte en trois semaines ce qu’on démonte en trois jours »

Dans un élan de chariots élévateurs, de camions et de tricycles, le festival des Francofolies prend lentement forme. Au pied de la Tour de la Lanterne, les camions se succèdent sur l’ancien parking transformé en « zone de déchargement ». Quatre techniciens, deux hissés dans la bouche ouverte du camion, deux au sol, se font passer de gros cubes en inox. « Aujourd’hui, on décharge le matériel du bar », explique Antoine Darnère, responsable communication des Francofolies, en désignant les frigos. «…

Dans un élan de chariots élévateurs, de camions et de tricycles, le festival des Francofolies prend lentement forme. Au pied de la Tour de la Lanterne, les camions se succèdent sur l’ancien parking transformé en « zone de déchargement ». Quatre techniciens, deux hissés dans la bouche ouverte du camion, deux au sol, se font passer de gros cubes en inox. « Aujourd’hui, on décharge le matériel du bar », explique Antoine Darnère, responsable communication des Francofolies, en désignant les frigos. « Demain, on va raccorder l’électricité et la plomberie », ajoute Olivier Boeda, directeur d’Erco, prestataire de services pour l’installation et la maintenance des cuisines. Ce jeudi 4 juillet, ils sont une dizaine de salariés d’Erco sur le site pour vider les camions et placer le matériel sur les parkings encore disponibles. « C’est un jeu de Tetris », sourit Antoine Darnère. En tout, ce sont près de 120 personnes qui participent à la construction des infrastructures qui accueilleront les Francofolies. Une véritable ruche qui nécessite une organisation bien huilée.

Les tribunes disposent de 2 700 places assises.


Les tribunes disposent de 2 700 places assises.

Jean-Christophe Sounalet/SO

Six jours avant le début de la « phase opérationnelle », le temps des festivals dans le jargon des Francofolies, le gros des structures est déjà monté. « On n’est pas en retard, on est presque en avance ! », assure Antoine Darnère. Les techniciens sont du même avis. La toiture de la scène a été posée mercredi 3 juillet. Les gradins sont quasiment terminés, il ne reste plus qu’à recouvrir la structure de bâches et de roseaux. « On monte en trois semaines ce qu’on va démonter en trois jours », assure le responsable communication, visiblement toujours impressionné après huit ans de travail aux Francofolies.

Pour équiper toutes les petites mains, le chantier dispose de son propre « magasin ». Au fond de la zone de déchargement, une petite boîte modulable est montée sur pilotis du côté du mur de la rue Jean-Louis Foulquier. Balais, pioches, coupe-fils, c’est ici que l’on trouve tous les outils nécessaires au chantier. « C’est un mini Leroy Merlin ! », plaisante Antoine Darnère. Gayané Minassian y travaille pendant la phase de montage. « On gère les suivis pour savoir ce dont on a besoin d’une année sur l’autre », explique la jeune femme de 29 ans aux longs cheveux bruns. Si besoin, on envoie des « coureurs à vélo » amener les outils aux quatre coins du chantier. Le magasin peut aussi commander des pièces à l’extérieur pour les livrer sur le chantier. Comme beaucoup d’ouvriers, Gayané dort dans l’une des cinq résidences mises à disposition par le festival. « Ils essaient de recruter le plus de locaux possible, mais visiblement ce n’est pas toujours possible ! », lance la jeune femme en regardant autour d’elle dans la zone de dépose.

« Nous trions même les coquilles d’huîtres »

Le Festival est certifié ISO20121. Un label qui récompense « la gestion responsable d’une activité événementielle ». Laura Henri, 22 ans, est en charge du volet environnemental du festival. « A mon niveau, ça se passe vraiment bien », reconnaît l’étudiante en M2 en Sciences de la protection de l’environnement à La Rochelle. Quinze flux de tri ont été mis en place sur le site. « On trie le bois, les bouchons de liège et même les coquilles d’huîtres ! », souligne la jeune femme. Ces dernières sont données à l’association OVive qui les broie pour les donner à manger aux poules. Toujours pour réduire les déchets, les banderoles et bâches ne sont pas datées afin de pouvoir être utilisées d’une année sur l’autre. Quant aux festivaliers, ils peuvent apporter des bouteilles d’eau (vides) et des gobelets pour éviter d’acheter des bouteilles en plastique, des robinets sont à disposition dans le village public.

Plus de toilettes

Cette année, le festival a investi dans de nouvelles infrastructures pour améliorer le confort des visiteurs. «  « Nous avons ajouté cinq bungalows sanitaires, soit environ 45 toilettes par rapport à l’an dernier », précise Antoine Darnère. Une manière pour le festival de prendre acte des couacs des années précédentes. Pour permettre un meilleur accueil des personnes en situation de handicap, des toilettes codées ont également été mises en place. Des sacs à dos vibrants ainsi que des boucles magnétiques amplifieront les signaux sonores pour les personnes malentendantes.

Sur le Cours des Dames, à l’entrée des plateaux radio et des animations seront organisées par les partenaires du festival. 150 000 festivaliers sont attendus du 10 au 14 juillet.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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