« On fait croire à la population que la fiche S est intrinsèquement dangereuse » – Libération
Entretien
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Ancien « candidat S » promu « député S » dès son élection aux législatives, le militant antifasciste continue d’être pointé du doigt pour son apparition parmi les noms inscrits au Fichier des personnes recherchées (FPR).
« Raphaël ArnaultMP répertorié S.» A lire les banderoles sur les plateaux télé et certains titres de presse, l’information sème le doute et la peur autour du personnage – et de son parti, LFI. Pour beaucoup, un individu fiché S (pour sécurité de l’État) représente un danger, et n’aurait certainement pas sa place sur les bancs de l’Assemblée nationale. Au point que le prétendu fichier S de Raphaël Arnault au FPR (Fichier des personnes recherchées, où sont répertoriés les fichiers S) a circulé sur les réseaux sociaux. S’il s’avère authentique, il doit s’agir d’un agent « police, gendarmerie, douanes, renseignement ou enquêtes administratives » qui est à l’origine de la fuite. Un acte néanmoins punissable par le Code pénal, même si le fichier S n’a aucune valeur légale, explique à Libération enseignant-chercheur Yoann Nabat, spécialiste des dossiers police-justice.
Qui peut consulter les fichiers S ?
Tous les services de police, de gendarmerie et de douane, ainsi que les services de renseignement et d’enquête