Sur l’écran noir et blanc, « une petite fuite » apparaît en bleu, puis une seconde. « Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas ce qui explique les troubles que vous décrivez », rassure le Dr Christophe Bosquet, les yeux fixés sur l’appareil derrière ses lunettes rondes. De son bras droit, il tient l’échographe plaqué contre la poitrine de Claudine, allongée sur le côté gauche. Les craintes de ce quinquagénaire, régulièrement « épuisé » depuis plus de trois ans, peuvent se résumer en deux mots : « Covid long ».
Nous sommes au sixième étage de la Clinique du parc, à Castelnau-le-Lez (Hérault), dans la banlieue de Montpellier. Le site privé est situé dans un quartier bucolique et huppé, au milieu des arbres et en bordure de la rivière Lez. Ici, chaque semaine défilent des patients qui soupçonnent qu’ils souffrent d’un Covid long. Les symptômes, qui pourraient s’expliquer par la persistance des virus dans l’organisme, persistent des mois, voire des années, après l’infection par le SRAS-CoV-2. Claudine est arrivée le matin même, ce jeudi 7 novembre. Comme une centaine de personnes cette année, elle tiendra des consultations tout au long de la journée.