Il est 5h30 du matin et une trentaine d’hommes comptent leurs sauts d’obstacles ensemble sur le terrain de basket d’une école de l’ouest de Houston, au Texas. Comme des milliers d’autres dans le pays, ils se réunissent trois fois par semaine pour brûler des calories dans une ambiance à la fois joyeuse et rigoureuse. Ces rassemblements gratuits, réservés aux hommes, sont organisés grâce à l’association F3 Nation, fondée en 2011 par David Redding, un ancien des forces spéciales de l’armée américaine.
Dans un pays polarisé, où les discussions politiques sont devenues plus que jamais taboues, même (et surtout) au sein de la famille, ce groupe composé de chrétiens, juifs, musulmans, écologistes, démocrates, désabusés, républicains ou trumpistes offre un espace étonnant. Les rires, l’aube accueillante, le drapeau américain planté en début de séance et la sueur créent une ambiance fraternelle où l’on peut même s’exprimer sur la politique.
Le Texas, laboratoire des idées conservatrices
Fief démocrate, Houston a été secouée par la vague Trump. Le candidat a remporté 46,4 % des voix dans le comté, contre seulement 42,7 % en 2020. Dans tout le Texas, la vague a été celle d’un tsunami avec 56 % des voix, soit plus de 6 millions de bulletins. . Aucun État n’a offert autant de voix à un candidat républicain dans l’histoire américaine.
Laboratoire d’idées conservatrices, le Texas est dirigé par des gouverneurs républicains depuis 1995. Il y a quelques semaines, son « ministère de l’Éducation » encourageait les écoles adopter un programme qui