"On entre dans une guerre des nerfs où chacun surinterprète l'attitude de l'autre"
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« On entre dans une guerre des nerfs où chacun surinterprète l’attitude de l’autre »

« On entre dans une guerre des nerfs où chacun surinterprète l’attitude de l’autre »

ENTRETIEN – Accident ou provocation, l’incursion d’une dizaine de militaires dans la zone frontalière avec la Corée du Sud ce mardi s’inscrit dans une série d’actes hostiles dans un contexte de tension à son paroxysme, analyse le chercheur Barthélémy Courmont.

Pour la deuxième fois en dix jours, plusieurs dizaines de soldats nord-coréens ont franchi la ligne de démarcation intercoréenne, avant de battre en retraite sous le feu de sommation de l’armée sud-coréenne. L’incursion a eu lieu quelques heures avant l’arrivée du président russe Vladimir Poutine à Pyongyang pour une rare visite d’État.


Barthélémy Courmont est directeur de recherche en charge du programme Asie-Pacifique à l’IRIS et professeur à l’Université catholique de Lille.


LE FIGARO. – Faut-il s’inquiéter de cette incursion, la deuxième en dix jours ?

Barthélémy COURMONT. – Je ne dirais pas que c’est quelque chose dont il faut vraiment s’inquiéter. Pyongyang poursuit ses gesticulations, suite à ce qui s’est passé ces derniers jours, notamment avec l’envoi de ballons remplis de déchets et d’excréments. C’est une guerre des nerfs où Pyongyang tente de montrer ses muscles et de prouver à Séoul qu’il est en position de force. Ce n’est cependant pas la preuve d’une volonté de recours…

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