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Le Conseil constitutionnel rejette le Référendum d’initiative populaire défendu par LR sur la politique migratoire

Les Sages de la rue de Montpensier estiment que les cinq critères nécessaires pour consulter les Français ne sont pas remplis.

Rejeté. Le référendum d’initiative populaire (RIP) présenté le 13 mars par les parlementaires LR, Éric Ciotti, Annie Genevard, et les deux présidents de groupe à l’Assemblée et au Sénat, Olivier Marleix et Bruno Retailleau, n’a pas passé la barre du contrôle constitutionnel. Ni brisé la malédiction qui a déjà frappé à plusieurs reprises cette procédure permettant d’en appeler aux Français pour une réforme de fond.

Suite à la censure sèche de la loi sur l’immigration, le 25 janvier par le Conseil constitutionnel, il s’agissait du droit de soumettre à référendum populaire la réforme de l’accès à l’immigration. « prestations sociales pour les étrangers ». Un projet de loi en cinq points : conditionner le versement des prestations sociales non contributives à une durée minimale de séjour en situation légale (de trente mois à cinq ans), transformer l’aide médicale d’État en aide médicale d’urgence, supprimer les réductions tarifaires prévues au les transports publics pour étrangers en situation irrégulière, incluent les centres d’hébergement pour étrangers dans le décompte des logements sociaux et rendent impossible le maintien des personnes déboutées de l’asile dans les logements prévus dans le système du pays d’accueil.

RIP censuré dès son premier article

Les Sages de la rue de Montpensier ont estimé que la proposition du RIP ne répondait pas à l’un des cinq critères requis cumulativement pour pouvoir être lancé : la collecte de 185 signatures de parlementaires – en l’occurrence un point acquis puisque 125 sénateurs et 65 députés, et certains non-inscrits ont concouru – et la conformité du texte avec l’article 11 de la Constitution, qui prévoit que le référendum peut porter sur « tout projet de loi relatif à l’organisation des pouvoirs publics, aux réformes relatives à la politique économique ou sociale de la nation et aux services publics qui y contribuent ». Le texte soumis ne doit pas porter sur une disposition promulguée il y a moins d’un an, et ne doit avoir aucun lien avec un projet de loi déjà rejeté par référendum. Elle doit également apporter la garantie que cette dernière est conforme aux principes constitutionnels.

Dans cette affaire, le Conseil constitutionnel a jugé que la garantie de conformité aux principes constitutionnels n’est pas assurée par l’article 1er du projet de loi référendaire qui « prévoit que les étrangers légaux non ressortissants de l’Union européenne ne bénéficient du droit au logement, de l’aide personnelle au logement, des allocations familiales et de l’allocation personnalisée d’autonomie que s’ils justifient d’une durée minimale de résidence stable et régulière en France ou d’affiliation à une école obligatoire. régime de sécurité sociale de l’activité professionnelle en France.reprend le Conseil constitutionnel.

Liberté d’interprétation

« En subordonnant le bénéfice des prestations sociales, dont certaines peuvent par ailleurs avoir un caractère contributif, – les cotisations patronales aux prestations familiales (sic) -, aux étrangers en séjour régulier et non ressortissants de l’Union européenne, à une condition de résidence en France depuis une durée d’au moins cinq ans ou d’affiliation à une activité professionnelle depuis une durée d’au moins trente mois, les dispositions de l’article 1euh violer (…) les exigences constitutionnelles résultant des dispositions des dixième et onzième alinéas du Préambule de la Constitution de 1946 qui impliquent la mise en œuvre d’une politique de solidarité nationale en faveur des personnes défavorisées..

Et pour continuer : « si les exigences constitutionnelles (…) ne font pas obstacle à ce que le bénéfice de certaines prestations sociales dont bénéficient les étrangers résidant légalement sur le territoire français soit subordonné à une condition de durée de résidence ou d’activité, cette durée ne peut être de nature à priver ces exigences des garanties légales ».

En l’occurrence le droit au logement, aux prestations familiales et à l’allocation personnalisée d’autonomie qui concernent des conditions de vie décentes et la protection des enfants. On se souvient qu’en 2011, le Conseil constitutionnel avait autorisé ce même délai de cinq ans avant qu’un étranger en situation légale puisse bénéficier du RSA. « Mais cela était justifié car la stabilité de la présence sur le territoire national est une des conditions essentielles à l’insertion professionnelle », se défend un bon connaisseur du dossier. Mais aujourd’hui, le Conseil constitutionnel a usé de sa liberté d’interprétation pour considérer que ces durées de cinq ans et trente mois sont disproportionnées. Cette décision, qui joue avec les marges de la loi, pose la question du positionnement politique du Conseil constitutionnel dénoncée avec force par le parti d’Eric Ciotti.

«Cette décision laisse les Français démunis»

C’est la fin du bras de fer entre les Républicains et l’institution de la rue de Montpensier. « Une fois de plus, le Conseil constitutionnel interprète la Constitution à sa manière », regrette Bruno Retailleau. Le chef des sénateurs LR observe entre Emmanuel Macron et les Sages un « alignement parfait ». « Une politique progressiste d’ouverture à l’immigration : tel est leur objectif commun. » Si la décision des Sages n’est guère une surprise pour la droite, cette dernière souligne implicitement le manque d’indépendance politique de l’institution. Sur X (anciennement Twitter), le patron de la droite, Éric Ciotti, a dénoncé : « Le scandale continue. Une petite caste a confisqué la démocratie ! La numéro 2 du parti, Annie Genevard, déplore : «Peut-être que le Conseil constitutionnel n’a malheureusement pas voulu revenir sur son jugement. Au final, cette décision laisse les Français impuissants face à une situation qui ne cesse de s’aggraver.» « Nous n’abandonnons pas »assure le patron des députés LR, Olivier Marleix, avec les élections européennes en ligne de mire, la politique migratoire étant « un sujet clé » à la campagne. Si ce RIP ne voit finalement pas le jour, la droite veut croire que son « lutte » aura au moins pu convaincre « les électeurs qui ont peut-être douté de ce que nous étions »conclut Olivier Marleix.

Cammile Bussière

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