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« On dépense de l’argent sur le haut niveau pour le faire »… Derrière les événements équestres, il y a des propriétaires riches indispensables

France Télévisions – Éditorial Sport

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Stéphane Landois et Chaman Dumontceau à Saint-Martin de Bréhal (Manche), le 16 juillet 2024. (LOU BENOIST / AFP)

Les cavaliers de l’équipe de France doivent, pour la plupart, s’appuyer sur de riches propriétaires pour leur fournir des chevaux capables d’atteindre le plus haut niveau.

Contrairement à d’autres athlètes en compétition aux Jeux olympiques, ils n’ont pas besoin d’une dotation pour financer l’événement. Mais, pour atteindre le sommet de leur sport, un coup de pouce (important) est nécessaire. Car rares sont les cavaliers des équipes équestres françaises qui possèdent 100% de leurs chevaux.

« Les montagnes capables de concourir à des événements tels que les Jeux olympiques coûtent extrêmement cher. De plusieurs centaines de milliers d’euros, à parfois plusieurs millions.Soit il faut acheter des chevaux qui ne sont pas entraînés et qui ont du potentiel, soit il faut décider de les acheter directement entraînés pour le haut niveau. Et là, il faut un propriétaire derrière« , disséquer Alexandre Ayache, membre de l’équipe de France de dressage.

Le cavalier est engagé aux Jeux de Versailles avec la jument Holmevangs Jolene, dont il est propriétaire à moitié, achetée 90 000 euros au tout début 2020. L’autre propriétaire de la jument est son ami Abdulkarim Barake.Il a une grande partie de mes chevaux, c’est lui qui me permet de les garder« , confirme le coureur basé à Lantosque, dans les Alpes-Maritimes. Les deux hommes ont trouvé une organisation très simple : « En fait, je fais ce que je veux, Ayache dit en riant. Après, il n’est pas question pour moi de lui faire perdre de l’argent ou de lui faire prendre des risques. »

Stéphane Landois représentera la France en concours complet avec Chaman Dumontceau*Ride for Thaïs, un cheval à l’histoire particulière. C’est avec lui que Thaïs Meheust, cavalière française, a eu un accident mortel en 2019.Le cheval appartenait à ses parents. Son objectif était d’aller aux Jeux Olympiques avec lui. Après l’accident, ses parents m’ont proposé de le reprendre et d’essayer de continuer l’aventure. »

L’exemple de ces cavaliers est assez courant en France, et plus largement en Europe : concourir au plus haut niveau coûte cher, posséder des chevaux capables de concourir au plus haut niveau coûte également cher. Alors, ces cavaliers établissent des relations commerciales, parfois amicales, avec des personnes plus aisées capables de prendre en charge une partie ou la totalité de l’achat d’un cheval de ce niveau. debout.

Geneviève Mégret et Emmanuèle Perron-Pette sont des noms indissociables des médailles françaises obtenues ces quinze dernières années aux Jeux. Les deux femmes, co-fondatrices du Haras de Clarbec et du Haras des Coudrettes, dans le Calvados, ont fourni de nombreux chevaux de qualité aux cavaliers de l’équipe de France ainsi qu’aux cavaliers de l’écurie de jument. Pénélope Leprévost, Kevin Staut, Nicolas Touzaint… : Orient Express, Silvana, Flora de Mariposa, Rêveur de Hurtebise, Absolut Gold… Tous ont marqué l’histoire de leur sport.

Une fois les résultats obtenus, le cavalier et le propriétaire peuvent décider de continuer dans le sport de haut niveau, ou de vendre le cheval pour un retour sur investissement. Un gain totalement incertain. Emmanuèle Perron-Pette se souvient particulièrement de «passion des chevaux, amour du grand sport, recherche de la performance » ou « émotion lors d’une « La Marseillaise », plutôt que le salto financier.

Abdulkarim Barake prend le risque et investit dans des chevaux qu’Alexandre Ayache a déjà repérés.Je dois vendre tous mes chevaux à un moment donné.. Je ne peux pas faire autrement, c’est ce que les gens ne comprennent pas. Une saison de haut niveau coûte une fortune », insiste-t-il, justifiant que gérer son écurie lui coûte entre 20 000 et 25 000 euros par mois : « « Une participation à un concours coûte au moins 700 euros ! Quand je démarre le camion, avec les péages, l’essence… c’est 1 000 à 1 500 euros de plus. »

« Beaucoup de gens ne nous comprennent pas. J’entends : ‘Ah oui, c’est un salaud, il a vendu son cheval, il ne pense qu’à l’argent’. Non, je ne pense pas qu’à l’argent. C’est juste qu’à un moment donné, je n’ai pas le choix. »

Alexandre Ayache, cavalier de l’équipe de France de dressage

à franceinfo : sport

Les dépenses qui ne sont pas couvertes par les gains du concours. « Ce qui me permet de vivre c’est uniquement le coachingajoute Stéphane Landois. Le sport est un plaisir. Nous dépensons de l’argent pour le sport de haut niveau.« Le cavalier de l’équipe de France donne une dizaine de cours par semaine. Il fait également de la promotion des jeunes chevaux, qui consiste à amener le cheval à un certain niveau avant de le revendre dans l’espoir de réaliser une plus-value : »jeJe ne me dis jamais que je vais essayer de garder un cheval uniquement pour le haut niveau. Je prends tellement de risques financiers que je ne suis pas capable de me le permettre et de l’imposer à mes propriétaires. »

Alexandre Ayache avoue avoir dû faire face à des offres incroyables pour Jolene un an avant les Jeux, allant jusqu’à neuf chiffres. C’est grâce à son copropriétaire, qui souhaitait également que le couple aille à Paris, que le cavalier français a pu garder la jument : « Nous avons choisi le sport de l’argent. Mais je rêve de pouvoir un jour garder tous mes chevaux ou d’avoir un partenaire qui me dise : « OK, maintenant tu t’occupes de faire du sport et on garde tous les chevaux. »« 

Cammile Bussière

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