« On demande aux guichetiers de travailler toujours plus, sur des périmètres toujours plus grands », dénonce la CGT FAPT
Les syndicats dénoncent un objectif de « réduire au minimum le nombre de bureaux de poste » avec des périmètres de plus en plus larges, au mépris du personnel et du service rendu au public.
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L’intersyndicale SUD-CGT-FO-CFTC appelle les salariés de La Poste à faire grève dans toute la France, mardi 2 avril.« Nous demandons aux caissiers de travailler toujours plus, sur des territoires toujours plus vastes » explique déplore Jérôme Pottier, secrétaire général de la CGT FAPT de l’Oise, dans Ma France sur France Bleu, mardi.
Cette journée d’action « s’inscrit dans un long processus que La Poste a entamé en 2017 en supprimant les équipes de brigadiers chargés d’assurer les remplacements », explique Jérôme Pottier. Selon lui, cela a abouti à « des suppressions d’emplois, la suppression d’un métier avec une perte de pouvoir d’achat importante pour les agents concernés, dont certains ont perdu jusqu’à 1 000 euros par mois, voir plus ». Depuis que la Poste a mis en place de nouvelles fonctions qu’elle appelle CC et CCR, responsables du service client et responsables du service client remplaçants (les anciens caissiers), « qui faisait le même travail, mais payé moins cher »dit le délégué syndical.
Ultra flexibilité et perte de pouvoir d’achat
Aucun accord n’a été trouvé avec les syndicats et La Poste a décidé « d’appliquer unilatéralement deux notes qui disent qu’il faut faire le même travail pour presque rien et accepter une ultra flexibilité pour les responsables du service client et les responsables du service client de remplacement, ce qui signifie pour les petites communes encore plus de bureaux qui seront fermés, encore plus d’incertitude sur le l’avenir de nos bureaux de poste », regrette Jérôme Pottier.
La poste « demander aux employés de faire toujours plusdéplore le syndicaliste, sur des territoires toujours plus vastes. On leur demande désormais de remplacer même dans des secteurs qui ne sont pas les leurs. Nous leur demandons beaucoup plus de flexibilité, sans le moindre complément de salaire, sans la moindre reconnaissance.»
Pour la CGT-FAPT, « La stratégie de La Poste et celle souhaitée par ses actionnaires est d’arriver à conserver environ 2 000 bureaux de plein exercice. Par exemple, au début des années 2000, il y avait environ 17 000 bureaux de Poste en plein exercice, qui réalisaient toutes les opérations ». Pourtant, aujourd’hui, « Nous sommes à 7.000, dont 1.500 guichets postaux, dans lesquels on ne peut pas, par exemple, souscrire une assurance ou ouvrir un compte bancaire.explique Jérôme Pottier. Il y a une réelle détérioration qui s’est produite. Selon le syndicaliste, l’objectif de La Poste est de « Réduire au minimum le nombre de bureaux de poste et ce ne sont là que des objectifs de rentabilité qui ne vont pas dans le sens d’un meilleur service à la population ».