« On a vu les volleyeurs italiens nager, on n’était pas là pour profiter des compétitions » – Libération
Osmose
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Les volleyeurs français ont vécu leur tournoi olympique comme un rêve, perpétuellement en quête de plaisir et de joie partagés, et ont remporté l’or ce samedi 10 août face à la Pologne.
Un médaillé d’or olympique a rarement les yeux fixés sur les trous dix minutes après être descendu de son podium. Il peine à se projeter, à trouver les mots et à faire le tri. Fraîchement champion olympique pour la deuxième fois en trois ans, le massif Nicolas Le Goff n’avait aucune idée de ce qu’il venait de vivre et de ce qu’on pouvait en dire. Alors, il a rassemblé quelques souvenirs. « Les salles de sport pourries quand on a commencé, les tracas des déplacements… On a souvent joué dans des conditions de merde. Si tu te demandes pourquoi les remplaçants ont été si efficaces quand ils sont entrés en jeu lors de ce tournoi olympique, c’est aussi parce qu’ils ont partagé ça avec les autres, les conditions de merde. On est connectés. Ceux qui viennent d’arriver ne peuvent pas en parler, ok, mais la plupart des joueurs sont partis de rien, le volley français était dans un état… Moi (il a 32 ans, ndlr), « J’ai recommencé tout le processus. »
Ce samedi 10 août, face aux Polonais en finale, comme trois jours plus tôt face aux champions du monde italiens, les Bleus se sont imposés en trois sets consécutifs, comme sur un tapis volant. En soi, c’est déjà difficile à décrire. Le centre français Barthélémy Chinenyeze a tout de même tenté : » Tu te sens