Deux ans après sa romance horrifique « Bones and All », Luca Guadagnino signe une nouvelle histoire d’amour électrique dans laquelle Zendaya se retrouve au cœur d’un triangle amoureux, aux côtés de Josh O’Connor et Mike Faist. Avant sa sortie en salles prévue le 24 avril prochain, voici ce que nous en avons pensé.
L’amour et le tennis se réunissent en un seul mot : passion. C’est en tout cas ce que souhaite exprimer Luca Guadagnino dans son nouveau long-métrage, « Challengers ». Sept ans après « Call Me by Your Name », le réalisateur italien revient en force avec une nouvelle romance sous haute tension. Côté casting, Zendaya, également producteur du film, Josh O’Connor et Mike Faist se partagent l’affiche et pratiquement toutes les scènes, comme des aimants indissociables.
Bref, une histoire d’amour sensuelle vécue au rythme d’un match de tennis. Au milieu d’un intense triangle amoureux, Zendaya fait irruption à l’écran dans le rôle de Tashi Duncan, un joueur de tennis prometteur devenu entraîneur dont la carrière s’arrête brutalement suite à une violente blessure. Ses deux partenaires à l’écran, Josh O’Connor (« The Crown ») et Mike Faist (« West Side Story »), se retrouvent dans la peau de Patrick et Art Donaldson, deux joueurs en quête d’un second souffle professionnel. . Deux d’entre eux sont mariés, l’autre est fauché et le trio se retrouve par hasard lors d’un tournoi « Challenger ». L’intensité du match se ressent alors, à la fois sur le terrain mais aussi dans l’esprit des personnages.
Un trio et une bande-son explosifs
Habitué à travailler avec les mêmes acteurs, comme Tilda Swinton (« Amore », « A big splash », « Suspiria ») ou Timothée Chalamet (« Call Me by Your Name », « Bones and All »), Luca Guadagnino apporte de la fraîcheur en mettre les nouveaux talents à l’honneur. Face au talentueux Zendaya, Josh O’Connor et Mike Faist font fonctionner ce trio tumultueux et explosif. Il suffit de quelques secondes pour sentir l’alchimie qui s’établit entre les acteurs, qui ont passé tout le tournage à tout faire ensemble. Une sorte de « camp d’été », selon l’interprète de Chani dans « Dune 2 ». Athlétiques et en sueur, les trois têtes d’affiche se sont préparés dur à se glisser dans la peau des tennismen de haut niveau.
Si l’histoire d’amour entre les personnages s’enflamme, la bande originale met le feu aux poudres. Composée par Trent Reznor et Atticus Ross, la musique secoue le spectateur au fil des plans et ne lui laisse aucun répit. « L’expérience devait être aussi énergisante et captivante qu’un verre de Coca-Cola par une journée très chaude », décrit Luca Guadagnino lors d’une conférence de presse à Paris. Une fois tous les ingrédients mélangés, les deux musiciens ont développé un style « house » électrisant au rythme d’un battement de cœur. Un fond musical délibéré, qui s’avère être un choix risqué.
Et le tennis dans tout ça ? Les amoureux de la petite balle jaune découvrent leur sport favori sous un nouvel angle, celui de la métaphore. La balle de tennis, lancée à pleine puissance d’une raquette à l’autre, sert de métronome à tout le film. Dans « Challengers », le jeu à jouer est en réalité celui de la vie et de ses relations humaines. La passion qui brûle entre le cœur de Tashi, Art et Patrick est autant liée au tennis qu’à leurs sentiments respectifs. Rassurez-vous, le réalisateur de « Suspiria » n’a pas oublié ce sport très exigeant. A travers des clichés étonnants, le tennis n’a jamais paru aussi sensuel.
Le scénario, écrit par Justin Kuritzkes, pourrait être le tendon d’Achille de ce long-métrage. Même si la psychologie des trois personnages est approfondie, leurs décisions personnelles tourbillonnent tout au long de l’histoire et peuvent parfois laisser le spectateur incompréhensible. Certains aspects de leur vie sont négligés, donnant un sentiment d’incomplétude. Pourtant, Luca Guadagnino réussit son pari de composer une histoire d’amour passionnée en utilisant le tennis comme chef d’orchestre de la partition.