Divertissement

on a vu le nouveau film de Francis Ford Coppola à Cannes, et on n’a absolument rien compris

FESTIVAL DE CANNES – Sur papier, Mégalopole a tout pour séduire. Un réalisateur talentueux – Francis Ford Coppola ; un casting cinq étoiles – Adam Driver, Giancarlo Esposito, Dustin Hoffman, entre autres ; et une idée « innovante ». Et pourtant, c’est tout le contraire qui s’est produit ce jeudi 16 mai au Festival de Cannes. Nous avons vu le film sur la Croisette un peu en avance, lors d’une séance réservée à la presse. Et même en cherchant bien, nous n’avons vraiment pas compris le projet. Voici notre avis, sans spoilers, mais non sans saveur.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la projection de Mégalopole n’a pas non plus convaincu nos confrères du monde entier. Dans la salle, on entendait des rires à des moments soi-disant dramatiques, des soupirs de profond ennui, quelques personnes quittant les lieux avant la fin, certains qui terminaient tranquillement un article sur l’excellent Furiosa : une saga Mad Max vu un peu plus tôt, et à la fin, hué. À côté de nous, les gens rient en italien en disant : « Qu’est-ce qui se passe ? En anglais. Bref, personne n’est captivé.

Mégalopole suit le destin de César Catalina, un ingénieur et architecte talentueux en manque d’inspiration, interprété par Adam Driver. Il souhaite développer un projet de ville nouvelle, avec un matériau qu’il a inventé, le mégalon, et donc l’appeler Mégalopole. Mais son ambition se heurte à Franck Cicéron (Giancarlo Esposito), le maire de la ville attaché au passé, ainsi qu’une partie de sa famille, les Crassus, jalouses de son génie, et notamment son cousin Claudio (Shia Labeouf). ).

Adam Driver et Nathalie Emmanuel en quête de sens dans « Megalopolis » de Francis Ford Coppola
Droit d’auteur Le pacte Adam Driver et Nathalie Emmanuel en quête de sens dans « Megalopolis » de Francis Ford Coppola

Droit d’auteur Le pacte

Adam Driver et Nathalie Emmanuel en quête de sens dans « Megalopolis » de Francis Ford Coppola

Sa rencontre avec Julia (Nathalie Emmanuelle), la fille du maire, va lui redonner un nouveau souffle, mais déclenchera, entre autres, l’ire de son ancienne maîtresse (Aubrey Plaza). Voilà pour le pitch, rien de bien compliqué jusqu’ici, pensez-vous sans doute.

Méga tragédie romaine

Sauf que Coppola n’a malheureusement pas voulu faire simple. Son histoire se déroule dans la Nouvelle Rome, c’est comme New York mais dans une version futuriste de la Rome antique. Et donc là, c’est une véritable leçon d’histoire de 5ème accélérée : des toges, des banquets, des combats lutteurs-lutteurs dans une séquence lunaire « pain et jeux », des vestales, une petite virée aux thermes, et même quelques phrases en latin et des citations de Marc Aurèle lancées ici et là.

Et encore une fois, si seulement cela avait été le cas. Mais Francis Ford Coppola est allé encore plus loin. Oui oui, c’est possible. Il a en outre ajouté des scènes de visions et de rêves psychédéliques provoqués par la drogue ou l’alcool. Ou même parfois venant de rien, sinon du « génie » à l’œuvre de César. Avec en prime des capacités surhumaines, comme arrêter le temps et faire léviter des objets. Toujours plus. Sans savoir pourquoi.

Coppola a expliqué qu’il a fallu plus de 40 ans pour que ce projet voie le jour. Un film qu’il a lui-même financé à hauteur de 120 millions de dollars. Pas sûr (du tout) que cela lui rapporte une 3ème Palme d’Or cette année au Festival de Cannes. Mais bon, « Alea jacta est » comme on dit. Les dés sont jetés.

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Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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