La grippe a atteint un niveau d’activité élevé en France à la mi-janvier. Près de 11 millions de personnes ont été vaccinées et les pharmacies commencent à manquer de doses.
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« On a vacciné plus que l’an dernier et c’est pour ça qu’on est un peu à court » de doses, explique lundi 20 janvier sur franceinfo Philippe Besset, pharmacien d’officine, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et des Libéraux de la Santé (LBS), alors que de nombreuses pharmacies sont en rupture de vaccins contre la grippe au plus fort de la crise. épidémie.
franceinfo : On appelle la population à se vacciner alors qu’il y a parfois des pénuries de doses, n’est-ce pas envoyer un message contradictoire à l’opinion publique ? ?
Philippe Besset : Pas vraiment, car nous sommes à la fin de la campagne vaccinale. Elle a lieu en novembre-décembre et s’étend jusqu’au 31 janvier. Nous avons vacciné plus que l’année dernière et c’est pour cela que nous manquons un peu de doses. Nous devrions pouvoir vacciner près de 11 millions de personnes. C’est bien plus que l’année dernière, ce qui est une bonne nouvelle.
Nous ne sommes que 35 % des personnes ciblées vaccinées. Est-ce beaucoup pour une campagne contre la grippe ? ?
Ce n’est traditionnellement pas grand-chose en France. Le maximum que nous avons réussi à vacciner ces dernières années était de 12 millions de personnes. C’est peu par rapport aux 20 millions de personnes éligibles à cette vaccination. Et il est désormais temps de préparer la campagne de vaccination de 2025. Nous allons en discuter avec le ministre de la Santé pour savoir combien de doses nous devons commander pour l’année prochaine. Est-ce qu’on reste à 11 ou 12 millions de doses ou est-ce qu’on passe à la vitesse supérieure ? Chaque année, c’est le même sujet.
Justement, cette façon de procéder est-elle toujours d’actualité ? ? Passer des commandes selon les estimations des pharmaciens ?
Elle peut s’améliorer. Chaque année, nous n’avons que deux problèmes : soit nous manquons de doses, soit c’est du gaspillage. C’est compliqué de tomber dans les campagnes de vaccination. En février, l’Organisation mondiale de la santé indique aux fabricants combien de doses ils doivent mettre dans le vaccin. Ils le font au printemps et il nous le livre. Il nous livre à l’automne et on ne peut pas refaire les doses immédiatement. C’est complexe à organiser.