« On a l’impression qu’on va laisser des gens mourir dans la rue, absolument pas ! », se défend la sénatrice LR Agnès Evren
Le nouveau ministre de l’Intérieur, LR Bruno Retailleau, a indiqué vouloir revoir l’aide médicale de l’État pour la transformer en aide médicale d’urgence, ce qui alarme particulièrement les anciens ministres de la Santé signataires d’une tribune.
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« On a l’impression qu’on va laisser les gens mourir dans la rue, absolument pas ! » Agnès Evren, sénatrice et présidente de la Fédération Les Républicains de Paris, se défend, vendredi 27 septembre sur franceinfo. Elle réagit aux déclarations du nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui souhaite revoir les critères d’obtention de l’aide médicale de l’État pour les personnes en situation irrégulière en France.
« L’objectif n’est certainement pas de supprimer l’AME, mais d’en faire un système d’urgence. Il n’est pas question d’abandonner des personnes en situation de vulnérabilité pour des raisons d’éthique, d’humanisme et tout simplement de santé publique. »explique-t-elle.
Huit anciens ministres de la Santé ont signé jeudi une tribune dans le journal Le monde alerter sur le « des conséquences sanitaires, humaines, sociales et économiques inacceptables » ce qu’aurait la suppression de l’AME. Agnès Evren souhaite juste « ouvrir le débat ». Elle croit que nous avons « en France le système le plus favorable, qui va même au-delà de nos obligations ». Selon le sénateur, l’intention du gouvernement est simplement de regarder avec « toutes les mesures au vu de la situation budgétaire et en se posant la question de savoir si on peut faire mieux et plus juste ».
Agnès Evren souhaiterait dépolitiser le débat autour de l’AME et que nous soyons « un peu moins dogmatique » et se souvient avoir été personnellement « contre sa suppression »Pour « simplement des raisons de santé publique et d’éthique ».
Pour avoir accès à l’AME, tout étranger en situation irrégulière doit résider en France de manière continue pendant plus de trois mois et percevoir moins de 10 000 euros de revenus par an. Mais « on ne laissera jamais une personne qui se casse la jambe » ou une femme « enceinte qui est en train d’accoucher »elle rassure. L’idée du gouvernement est de redéfinir le « panier de soins »précise-t-elle.
« Comme dans tous les pays de l’Union européenne, nous ouvrons le débat. Il n’y a rien de définitif »assure Agnès Evren. Le sénateur fait référence au discours de politique générale de Michel Barnier prévu mardi. « On verra ce qui sera décidé »dit-elle.