« Comment analysez-vous votre victoire en deux étapes face à Quentin Halys, ce mercredi au deuxième tour de l’Open d’Australie ?
C’était un match compliqué, dans des conditions très difficiles. Ce sont deux tournois complètement différents selon que vous jouez sur de grands courts ou sur des petits courts. Sur un grand terrain, tu as le toit, tu n’es pas interrompu, tu as plus de recul… Il a fallu trouver les ressources mentales. Lorsque le match s’est arrêté à la fin du troisième set, j’ai fait une petite pause. Je suis allé prendre une douche froide, ça faisait du bien. Je pense que nous avons eu une fin de assez bonne qualité aux troisième et quatrième sets. Nous avons bien joué, lui et moi. Il a très bien servi, j’ai eu du mal à lire son service, il était très agressif, mais j’ai fini par trouver la clé. C’était un bon match, je suis content.
Au retour de l’interruption de pluie, les stands étaient complètement vides, il y avait beaucoup de vent, d’humidité…
Oui, c’est assez fou de penser qu’on joue un Grand Chelem. On est parmi les meilleurs joueurs du monde, je suis 20ème, et au final je me retrouve à jouer un match… On a l’impression que c’est un match du Futur. C’est comme ça. C’est ce que je me suis dit à la pause, dans les vestiaires : pour jouer sur de grands terrains, il faut passer par ces matches-là. Et peut-être qu’après tu auras un terrain plus grand.
«Je n’ai aucune pression. Je suis à cinq ou six défaites contre lui pour une victoire donc j’aborde le match sereinement »
Au troisième tour, vous avez rendez-vous avec Ugo Humbert. Est-ce excitant ?
Oui, ce sera cool. C’est sympa de jouer Ugo, on s’entend bien, on est deux bons amis. Lors de notre dernier face-à-face, nous avons fait un super match. On va essayer, lui comme moi, de faire pareil, de prendre du plaisir sur le terrain. C’est dans des matches comme celui-là qu’on s’amuse. Je ferai de mon mieux.
Est-ce que vous abordez différemment les matches contre un autre Français ?
Plus ou moins. Nous nous connaissons par cœur donc il y a pas mal d’aspects que nous essayons de changer, mais ce ne sont pas de grands changements. Nous savons quand le gars va jouer le long de la ligne, quand il va jouer en cross. Nous essayons de varier. Quentin, au début, dans le premier set, je savais presque tout ce qu’il allait faire. Du coup, il a tout changé et je me suis retrouvé dans une situation un peu délicate. Il faut s’adapter. Après, c’est un match comme un autre.
Y a-t-il un aspect psychologique plus important face à un partenaire de Coupe Davis ?
Je pense que c’est cool ! je suis encore jeune (20 ans)Ugo est un peu plus âgé que moi (26 ans)…Pas beaucoup! Mais un peu (sourire). Je n’ai aucune pression. J’en suis à cinq ou six défaites contre lui pour une victoire (Humbert mène 4-1 dans leurs face-à-face, Challengers inclus) donc j’arrive au match sereinement. Ça va être bien, je vais me dépasser et faire de mon mieux.
Sur le terrain voisin, il y avait beaucoup de bruit pour le match d’Arthur Cazaux…
Il y avait une bonne ambiance. En plus, quelque chose de fou : quand j’ai entendu « Allez Arthur » là, je me suis dit que c’était pour moi. Ça m’a aidé, c’était cool, une bonne ambiance pour lui. »