Le coup est dur pour les salariés de l’usine Saunier Duval à Nantes. Ils se sont réunis ce mercredi midi pour écouter les explications de leurs syndicats avant de débrayer quelques heures suite à l’annonce de la fermeture de l’usine. 250 suppressions d’emplois chez un fabricant de systèmes de chauffageou un quart des effectifs. La direction explique ne pas pouvoir faire autrement en raison de l’effondrement du marché des pompes à chaleur.
Les salariés ont estimé que quelque chose n’allait pas avec le chômage partiel répété au cours de l’année écoulée et une partie de la main d’oeuvre prêtée à d’autres entreprisesMais ils n’imaginaient pas que le plan de suppressions d’emplois serait d’une telle ampleur, d’autant qu’initialement, seulement une cinquantaine de suppressions avaient été annoncées. « Quand les volumes commencent à diminuer, quand on nous dit que ça diminue, mais qu’il n’y aura pas de plan social… Eh bien, certainement, ceux qui disaient ça le croyaient. Mais moi, je n’y croyais pas. »explique Catherine, 59 ans, qui a déjà connu des plans sociaux dans trois autres entreprises.
« On nous a dit : on va embaucher 150 personnes et, en mai, du chômage partiel »
Karim, qui travaille chez Saunier Duval depuis 5 ans, est en colère. Il a j’ai l’impression d’avoir été mené en bateau : « On nous a dit : regardez, on va agrandir les parkings, on va embaucher 150 personnes. Et, en mai, ils sortent le chômage partiel. Donc, il y a une erreur de casting entre les deux. L’exploitant, il a fait son travail, il a fait la production, il a produit ce qu’on lui demandait. Ce n’est pas son erreur, mais il se retrouve, lui, le premier à être peut-être licencié. ».
La direction de l’usine Saunier Duval de Nantes espère des départs volontaires au début de l’année prochaine, avant de devoir recourir à des licenciements.