Vencelas Dabaya, entraîneur de l’équipe de France d’haltérophilie, s’en est pris aux deux athlètes français Romain Imadouchène et Marie-Joseph Fegue après leur échec dans leur quête de médailles ce vendredi.
Ambiance étrange dans l’équipe de France d’haltérophilie. Vencelas Dabaya, entraîneur de l’équipe de France, a exprimé sa grande déception après les échecs de Romain Imadouchène (blessé et 9e des -89kg) et surtout Marie-Joseph Fegue (5e des -71kg) pour décrocher une médaille, ce vendredi.
« Il n’y a pas de compétition pour les blessés »
« On n’était pas là pour faire l’histoire », a déploré le vice-champion olympique de la discipline en 2008. « La médaille était à notre portée, au terme du travail effectué par Marie pendant les 2-3 ans de préparation. On avait fait le boulot, je pense que la pression était peut-être trop forte, ou alors l’enjeu était trop important. Échouer à nos premières tentatives est très rare et on s’est mis en difficulté. »
Il écarte « l’excuse » des blessures de ses deux athlètes. « Je n’ai pas à dire que nous n’avons pas gagné de médaille parce que nous étions blessés, a-t-il dit. Il n’y a pas de compétition pour les blessés. Quand on participe à une compétition, c’est parce qu’on est prêt à représenter son pays. Et malheureusement, nous n’y étions pas. On n’obtient pas de médaille. Mon collègue et moi avons passé deux ans à le répéter. Tout athlète qui participe aux Jeux le fait pour obtenir cette médaille. Il faut se battre pour la gagner. Sauf qu’on a vu nos athlètes qui ont donné des médailles à d’autres. Malheureusement, c’est triste à dire. Mais c’est très douloureux à accepter. »
« Il visait le podium et moi le plaisir »
Même la belle performance de Fegue, qui a battu son record de France, ne l’a pas consolé. « Personnellement, je m’en fous du record de France, on était là pour une médaille. On s’excuse, on est assez tristes de ce qu’on a fait. »
Interrogée sur les propos de son entraîneur, Marie-Joseph Fegue a tenu un discours à l’opposé du sien. « Oui, lui visait le podium et moi le plaisir, chacun ses objectifs, a-t-elle répondu. Je me suis régalée et j’ai été soutenue par tout ce beau monde, c’est quand même une victoire. Voilà, j’ai donné le meilleur de moi-même, je pars sans regrets. »