Sans volant ni pédales, trois prototypes du Robotaxi entièrement autonome de Tesla sont actuellement présentés en Europe. L’un d’eux est à découvrir du 23 novembre au 8 décembre 2024 au showroom parisien de La Madeleine. Maxime Fontanier revient avec une vidéo de découverte du Cybercab.
Un ajout en moins
Pour rappel, lors d’un événement baptisé « Nous, robots » et prévu le jeudi 10 octobre 2024, Tesla a présenté trois concepts qui illustrent une orientation originale prise par le constructeur. Aux côtés du robot humanoïde Optimus déjà adopté et présenté par Kim Kardashian et du Robovan autonome pour transporter des marchandises ou jusqu’à vingt personnes, c’est le Robotaxi pour deux passagers qui était à l’honneur.
Annoncé en 2019 avec des reports successifs, c’est désormais sous le nom de Cybercab qu’il poursuit son tour du monde pour attirer le public et les professionnels. C’est actuellement en Europe, comme le souligne Tesla : « Pour créer un avenir durable, nous devons démocratiser les transports. Nous y parvenons en rendant la conduite plus efficace, plus abordable et plus sûre. « .
Les qualités mises en avant pour cette machine s’alignent en un ajout en moins : moins d’énergie consommée, moins d’erreurs de conduite, moins de véhicules dans la circulation, moins de coûts d’exploitation.
Une soute à bagages impressionnante
Évoluant uniquement avec ses caméras via le fameux système FSD (Full Self Driving), actuellement encore très restreint par la réglementation en Europe, le Cybercab ne pourra pas renier ses origines. Sa relation est évidente avec les voitures électriques du catalogue de Tesla. » Il ressemble beaucoup à un Cybertruck, notamment à l’avant avec l’éclairage entièrement LED. », estime Maxime Fontanier.
Alors que celles de l’arrière paraissent plus grandes qu’à l’avant, les roues pleines et entièrement recouvertes masquent les dimensions : « On est au moins sur 20 voire 21 pouces « . Cela donne l’impression que la boîte penche vers la destination à atteindre. On aimerait deviner dans cette présentation une future compacte à conduire et aux dimensions européennes. A l’image d’un coupé, les lignes ne manquent pas d’élégance et de fluidité.
Facilitant l’accès à bord, les deux portes latérales s’ouvrent comme des élytres. Sans vitre, le hayon recouvre une véritable cale étroite », mais assez long pour accueillir un vélo ou deux. Dans tous les cas, il n’y aura aucun problème pour transporter les bagages de deux personnes « . Le coffre ne communique pas avec l’habitacle.
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Uniquement pour deux personnes dans le Tesla Cybercab
A défaut de caractéristiques précises, notre journaliste testeur évalue ainsi l’empreinte au sol du Cybercab : « En regardant autour du véhicule, elle paraît plus longue qu’une petite Volkswagen Polo polyvalente, mais bien plus courte qu’une Tesla Model 3. Je miserais donc sur 4,20 m de longueur, et en terme de largeur, elle est très étroite, autour de 1,50 m. « .
A titre de comparaison, la navette autonome EasyMile EZ10 de 4 x 2 m peut accueillir dix personnes dont six assises. En revanche, l’engin de Tesla est moins encombrant que les taxis, et notamment ceux du concurrent américain Waymo qui ne transporte pas plus de trois personnes dans des Jaguar I-Paces (4,68 x 1,90 x 1,57 m) rendus autonomes.
Un tel format permet à deux personnes de voyager confortablement avec un enfant plus âgé. Ce qui n’est pas possible dans le Cybercab, adapté aussi bien aux personnes seules qu’aux couples et autres duos. A terme, un animal pourra s’asseoir aux pieds de ses propriétaires.
Quel moteur et quelle batterie pour le Tesla Cybercab ?
Quels éléments composent le groupe motopropulseur Cybercab ? Là encore, nous n’avons pas obtenu d’informations précises. En s’appuyant sur ce qui existe chez le constructeur américain de voitures électriques, Maxime Fontanier imagine « un moteur synchrone à aimant permanent situé à l’arrière comme sur la Tesla Model 3 et une petite batterie « .
Pourquoi une petite batterie ? » Le véhicule étant bas et étroit, il devrait consommer peu. Donc 30 ou 40 kWh devraient suffire largement pour parcourir environ 300 km « . Pas de trappe pour loger un connecteur NACS ou autre : on sait déjà que l’approvisionnement en énergie se fera uniquement par induction. Une solution particulièrement pertinente pour le Robotaxi qui naviguera et se positionnera de manière parfaitement autonome au-dessus de la plateforme de recharge.
Accueilli par un grand écran central polyvalent
Mesurant environ 1,40 m, le Tesla Cybercab est un véhicule assez bas, » mais l’accès est royal », très bien dégagé en ouvrant les portes vers le haut. S’il est seul, le passager pourra s’asseoir à droite ou à gauche dans l’habitacle sans aucune commande de conduite. Entre autres, grâce au sol parfaitement plat, il peut facilement glisser d’un endroit à un autre.
D’après ce que nous avons constaté, l’utilisateur sera accueilli par son nom inscrit sur la tablette tactile située horizontalement au centre du tableau de bord : « C’est le plus grand écran jamais vu dans une Tesla « . On peut l’utiliser pour regarder un film, obtenir des informations, discuter en visioconférence avec un ou plusieurs proches, et même travailler.
Comme nous en sommes encore au stade du concept, il est difficile de se prononcer sur la qualité de fabrication. Maxime Fontanier a cependant apprécié : « Tout est rembourré, comme c’est souvent le cas chez Tesla lorsqu’il s’agit de mobilier. « . Les sièges avec appuis-tête et avance réglable sont séparés par un double porte-gobelet et un accoudoir central relevable : » Le rembourrage est très confortable, mais il n’y a aucun support. On est plutôt dans l’esprit canapé « .
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Pas tout de suite dans nos rues
Le Robotaxi de Tesla qui pourrait également être acheté par des particuliers » promet une véritable révolution dans le transport puisque le véhicule vient vous chercher et vous emmène où vous voulez. Au lieu de se garer, il peut aller chercher quelqu’un d’autre. Vous faites ce taxi gratuitement : le véhicule travaille pour vous « . Selon Elon Musk, le coût d’un voyage serait de » inférieur au prix d’un ticket de bus « .
À quoi peut-on s’attendre comme délai de mise en service ? » Les prédictions de Musk semblent plus proches de celles d’un homme politique que de celles d’un ingénieur lorsqu’il affirme que ce Tesla Cybercab arrivera en 2027 pour moins de 30 000 dollars. », prévient Maxime Fontanier. Déjà, en raison d’une réglementation qui devra d’abord évoluer. Dans l’Union européenne, nous n’en sommes qu’au niveau 2 de conduite autonome, alors que cette machine fonctionne avec une technologie de niveau 5.
» Peut-être que les choses pourraient aller vite aux États-Unis maintenant qu’Elon Musk est au pouvoir. Cela va certainement accélérer les choses. Mais, en Europe, ce n’est franchement pas gagné », soutient le journaliste essayeur qui, comme beaucoup de nos lecteurs, aurait préféré le voir arriver chez Tesla » un petit Model 2 avec volant, pédalier, cinq places, à un prix avantageux « .
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