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« On a commencé à se regarder droit dans les yeux » (Bleuets)

« Comment voyez-vous le parcours de l’équipe de France U20 vers cette finale de Coupe du monde, vendredi (19h), contre l’Angleterre ?
Au fur et à mesure que la compétition avançait, nous avons pris conscience de notre niveau. Surtout après le match de poule contre les Blacks. (défait 26-27 le 4 juillet) où on a commencé à se regarder droit dans les yeux, à se faire confiance, à jouer notre rugby, comme on l’a vu en demi-finale (Victoire 55-31 contre ces mêmes Baby Blacks).Tout le groupe est concentré et uni. Ce qui est extérieur, on ne peut pas le contrôler. Mais on peut contrôler notre performance et l’état d’esprit que l’on affichera sur le terrain demain.

Quel rôle jouent les dirigeants, y compris vous-même, dans la préparation d’une finale ?
Hugo (Reus, le capitaine) il a notamment pris la parole pour dire qu’il ne fallait pas stresser ni se laisser submerger par l’émotion et l’enjeu de ce match, mais que nous restions calmes et concentrés sur notre tâche individuelle et collective.

« On a le même parcours que les Bleuets de 2018 avec une demi-finale contre la Nouvelle-Zélande et une finale contre l’Angleterre. Si on pouvait avoir la même réussite, ce serait parfait. »

À quel genre de finale vous attendez-vous ?
On se prépare à frapper, à répondre à la densité physique des Anglais. On sait que leur jeu n’est pas très ouvert, contrairement à ce qu’on avait préparé face aux Baby Blacks. C’est un jeu vraiment frontal où ils cherchent à dominer leurs adversaires dans les zones d’affrontement pour lancer leur jeu derrière.

Appréhendez-vous vraiment le défi physique qui vous attend, notamment en phase de conquête ?
J’ai confiance dans la première ligne et dans les cinq arrières, dans la capacité que nous aurons à frapper la mêlée et à les retenir pour les bloquer. Les Anglais ont une super mêlée, ils ont vraiment dominé toutes celles qu’ils ont pu jouer. On a travaillé pour rester bien connectés, pour ne pas sortir la tête ou perdre les liens.

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S’il s’impose face à l’Angleterre vendredi, Mathis Castro-Ferreira aura remporté trois titres cette saison : la Coupe du monde U20 avec les Bleuets, et le Top 14 et la Coupe des Champions avec le Stade Toulousain.

Vous connaissez bien cette équipe anglaise que vous affrontez régulièrement…
On les joue tous les ans dans le Tournoi des Six Nations donc on sait à quoi s’attendre. Mais c’est une finale de Coupe du monde. La préparation n’est pas la même que pour un match du Tournoi. Il y a plus d’enjeux, c’est le titre que tout le monde cherche à avoir. Il y a plus de concentration dans la préparation.

Les trois derniers titres de l’équipe de France U20 (2018, 2019, 2023) sont-ils dans un coin de votre tête ? En quoi votre aventure actuelle est-elle différente des précédentes ?
On a le même parcours que les Bleuets de 2018 avec une demi-finale contre la Nouvelle-Zélande et une finale contre l’Angleterre. Si on pouvait avoir le même succès, ce serait parfait (sourire). Après, chaque campagne est différente. L’année dernière, on avait dominé tous nos matches. Là, on avait eu ce revers contre les Baby Blacks en phase de poules. On a changé de braquet, on a pris une nouvelle dimension, on s’est rapprochés, on s’est retrouvés. Donc cette campagne est à part des autres.

« Ces matchs (les finales) rongent un peu les neurones, l’appréhension. Plus on s’en approche, plus on y pense, plus on fait un petit truc. »

Personnellement, votre expérience de victoire à la Coupe du monde en 2023 peut-elle vous aider en finale ?
Oui, collectivement, pour motiver les troupes en cas de coup de mou. Dans un match, il y a toujours des hauts et des bas. Il faut donc savoir mobiliser les gars si ça ne va pas. Et au niveau individuel, ça peut m’aider à gérer le stress. Ces matchs rongent un peu les neurones, sur l’appréhension. Plus on s’en approche, plus on y pense, à la moindre action. Ça nous permet d’être plus concentrés sur notre tâche collective.

Et l’expérience de cette saison réussie en club avec le Stade Toulousain est aussi un plus. En quoi cela vous a-t-il aidé à progresser ?
Avec les feuilles de match que j’ai pu réaliser à Toulouse (17 au total)J’ai pu développer ma technique individuelle, sur les contacts, les grattages, le ralentissement des zones de ruck pour l’adversaire. En attaque, cela m’a aidé à avoir un meilleur positionnement, une meilleure course, à ne pas avoir les yeux sur le ballon tout le temps, et à faire le meilleur choix possible sur le moment.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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