Tic, tac, tic, tac… Le compte à rebours est lancé et il ne reste plus que quelques heures à attendre les supporters de l’OM avant le coup d’envoi du Clasico, ce dimanche soir (20h45), dans un stade Vélodrome qui devrait casser sa fréquentation. enregistrer. L’attente est identique du côté de Pablo Longoria, Medhi Benatia, Roberto De Zerbi et des Olympiens pour cette affiche du championnat de France, de plus sans Coupe d’Europe à disputer. Un choc qui oppose les deux meilleures attaques de Ligue 1 cette saison (21 buts pour l’OM, 25 pour le PSG), et la troisième contre la première (à égalité avec l’AS Monaco, trois points d’avance).
L’espoir en bandoulière, Leonardo Balerdi et ses coéquipiers s’impatientent à l’idée de se retrouver face au PSG dirigé par Luis Enrique. Un club qatari-parisien orphelin de ses stars mondiales et qui semble désormais à la portée des Marseillais, dont l’effectif a été renforcé cet été par les signatures tonitruantes de Pierre-Émile Hojbjerg, Mason Greenwood, Adrien Rabiot et Geronimo Rulli, entre autres. Depuis 2012 et l’arrivée en grande pompe du Qatar, avec l’empilement des fissures (de Zlatan à Mbappé en passant par Cavani, Messi et Neymar), jamais les deux équipes n’ont paru aussi proches, du moins sur le papier. « On veut remettre l’OM le plus haut possible», a confirmé « Leo » Balerdi.
C’est donc sans doute le moment idéal pour redonner un peu de respect au nom de l’Olympique alors que le dernier succès des Olympiens dans leur antre en championnat face au PSG remonte à treize ans, sous la houlette de Didier Deschamps. Il y a bien eu cette victoire extatique en huitièmes de finale de Coupe de France, il y a deux ans avec Igor Tudor, mais elle est trop peu pour des générations avant tout abonnées à la désillusion.
Des considérations dont Roberto De Zerbi ne se soucie pas vraiment, ceci dit, comme par exemple si ce PSG est plus ou moins fort que les saisons précédentes. Le technicien italien n’a qu’une idée en tête lorsqu’il s’agit d’affronter le rival parisien : imposer son jeu.Il ne faut pas oublier qu’on est l’OM, on veut avoir le ballon. Ce sera difficile, il faut respecter le champion de France. Mais quand on signe à Marseille, il faut avoir l’ambition de pouvoir gagner ces matches, sinon autant changer de club« , a insisté l’entraîneur lombard vendredi à La Commanderie.
La bataille tactique entre « RDZ » et Luis Enrique sera également scrutée de près, tout comme les autres matchs de ce match, comme le duel à distance entre Greenwood et Barcola, les deux meilleurs buteurs de L1, ou celui entre les deux portiers, Rulli. et Donnarumma. Même le coup de sifflet de l’arbitre (François Letexier) sera observé de près après les polémiques de ces dernières semaines (exclusions de Cornelius, Balerdi et Maupay) et les sanctions infligées aux dirigeants marseillais.
Dans un Vel’ forcément hostile aux Parisiens, dont les supporters ont une nouvelle fois été interdits de déplacement, tous les spectateurs auront donc les yeux rivés sur le rectangle vert. Mais les autorités écouteront aussi les tribunes et les corners. En pleine polémique sur la récurrence des chants homophobes dans les stades, et alors que le gouvernement s’est empressé de faire des annonces cette semaine, l’OM a publié samedi un communiqué pour appeler ses supporters « de soutenir son équipe en étant fidèle à ce qui fait l’essence du club et de Marseille : ferveur, passion, solidarité, respect« . « Nous ne devons pas tolérer cette discrimination », soutenait la veille De Zerbi.
Ce sera clairement un autre enjeu de cette soirée très particulière dont le maître mot est bel et bien le respect.