Ce dimanche, l’Olympique de Marseille a connu sa première déception en s’inclinant 1-0 contre Strasbourg à la Meinau. Un match qui, pour beaucoup, résonne comme un coup de massue en début de saison qui a pourtant suffi à faire rêver les supporters marseillais. Après avoir vu l’OM se hisser en tête du classement de Ligue 1 avec 15 buts inscrits en cinq matches, l’optimisme était de mise. Mais cette soirée à Strasbourg a eu le mérite de nous faire descendre de notre petit nuage, comme pour rappeler que l’OM de De Zerbi est encore loin du compte en termes de jeu.
Une défense à la traîne
Le revers de dimanche a une nouvelle fois mis en lumière certaines faiblesses du secteur défensif olympien. La défense a montré des signes de fébrilité. Lilian Brassier, qui fut l’une des révélations de la saison dernière à Brest, a fait preuve d’une certaine appréhension dans ses relances face aux attaquants strasbourgeois, comme c’est souvent le cas depuis le début de saison. Amir Murillo, qui n’est pas exempt de critiques pour l’ouverture du score de Moreira, peut également être pointé du doigt lorsqu’on parle d’échecs défensifs. Malheureusement, ces personnes ne sont pas forcément aidées. Sur les six premiers matches du championnat, la charnière centrale a été modifiée à chaque fois, rendant difficile la création d’automatismes. D’autant que Roberto De Zerbi, aussi talentueux soit-il, a eu la « bonne idée » d’opérer un nouveau changement contre Brest en intégrant un joueur évoluant pour la première fois cette saison en défense : Pierre-Emile Højbjerg. Un choix peu concluant, mais qui n’est pas la seule explication de cette défaite. Des individus offensifs comme Elye Wahi, Amine Harit ou Luis Henrique n’ont pas affiché la performance espérée et ont contribué au désastre collectif en Alsace.
Un début de saison prometteur malgré tout
Il serait toutefois hâtif de tirer des conclusions définitives après une seule défaite. L’OM reste troisième du classement, un exploit en soi, surtout compte tenu du nombre de changements dans l’effectif cet été. Avec 15 buts inscrits, l’OM est la deuxième meilleure attaque de Ligue 1, ce qui démontre une belle capacité offensive. La statistique de 2,5 buts par match lors des six premières journées ne peut être ignorée.
De Zerbi, avec son approche tactique unique et exigeante en termes de compréhension, a également besoin de temps pour mettre en œuvre son fameux « De Zerbi Ball ». Le début est positif, et même si le match contre Strasbourg n’a pas été à la hauteur des attentes, il ne faut pas perdre de vue l’objectif global. Les automatismes se construisent au fil des matchs, et une défaite peut parfois révéler des atouts insoupçonnés dans l’équipe. L’OM dispose d’une marge de progression nécessaire pour ajuster ses faiblesses défensives tout en capitalisant sur sa puissance offensive.
