Alors que le vote d’une motion de censure, mercredi 4 décembre, a provoqué la chute du gouvernement, la gauche appelle à la concertation. « J’espère que, dans la journée, le chef de l’Etat appellera tous les chefs de partis (…) et les présidents de groupes (parlementaires)de ceux qui ont participé au front républicain (…) pour discuter des conditions dans lesquelles nous pouvons avancer »a déclaré jeudi le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, sur France Inter. Suivez notre diffusion en direct.
Les Républicains ne s’opposeront pas au futur gouvernement. « Nous ne serons pas bloqués (…), nous ne ferons pas tomber le gouvernement, nous ne ferons pas ce qu’a fait Marine Le Pen »a déclaré le chef des députés LR à l’Assemblée nationale, Laurent Wauquiez, jeudi, sur France 2. Il conditionne la participation des membres de son parti à un futur gouvernement aux priorités qui seront mises sur la table.
Michel Barnier va démissionner. Le Premier ministre remettra sa démission à Emmanuel Macron à 10 heures, a annoncé l’Elysée mercredi. Pas moins de 331 députés ont voté pour la motion déposée par la gauche, en réponse aux 49,3 tirés par le chef du gouvernement pour adopter, sans vote, le projet de budget de la Sécurité sociale. Michel Barnier devient ainsi le locataire le plus éphémère de Matignon sous la Ve République.
Emmanuel Macron s’exprime à 20 heures Le chef de l’Etat s’exprimera à la télévision jeudi soir pour tenter de fixer un cap, alors que s’ouvre une période politique d’une rare incertitude. L’entourage du président n’a, pour l’instant, pas fourni de précisions sur la date de nomination d’un nouveau Premier ministre. Emmanuel Macron « Il faut rassurer les Français » lors de son intervention, a déclaré jeudi la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, sur France Inter.
Des textes budgétaires devenus obsolètes. Le vote de la motion de censure entraîne automatiquement le rejet du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Quant au budget 2025, actuellement examiné par le Sénat après son rejet à l’Assemblée nationale, il a désormais très peu de chances d’être adopté d’ici la fin de l’année. Franceinfo revient en détail sur les textes rendus obsolètes avec la chute du gouvernement.