« Offensivement, nous avons des solutions limitées »
Alors que les Bleus ont encore une fois déçu face au Canada hier, Vincent Collet tente de retenir le positif, même s’il sait que le temps presse à une semaine du début des Jeux olympiques de Paris 2024.
Le bilan de la France dans cette préparation n’est pas très glamour pour le moment. 5 matches, seulement 2 victoires face à l’équipe D turque et une équipe allemande très remaniée. Viennent ensuite 3 défaites face à des candidats directs au podium, à savoir la Serbie, le Canada et l’Allemagne (avec cette fois ses cadres).
Depuis le début de la préparation, le constat semble le même pour l’Equipe de France. Hormis Victor Wembanyama, la création offensive est très faible, comme en témoignent les 20 ballons perdus hier face à Shai Gilgeous-Alexander et ses comparses…
Si le secteur intérieur est plutôt très bien fourni, c’est sur les extérieurs qu’il pose problème. Manque de scoring, manque d’un profil vraiment créatif sur l’arrière-cour. Dans une réaction d’après-match, Vincent Collet a regretté les possessions gâchées par les Bleus, justifiant le niveau offensif décevant de son équipe par « un manque de solutions ». Des propos rapportés par Sami Sadik pour L’équipe.
« Il nous a manqué plusieurs choses, clairement un manque de points dans le secteur extérieur avec des tirs ouverts que le Canada nous a laissés volontairement et que nous n’avons pas convertis quand ils ont fait l’écart. Je regrette aussi que nous ayons échappé 3-4 possessions consécutives alors que nous avons pris l’avantage et que nous avons continué à bien défendre. Nous nous sommes privés d’un élan. Après, on est revenu, on était encore très près à la fin du troisième quart-temps mais on sentait déjà qu’on y croyait beaucoup moins. On creusait un peu parce qu’offensivement, on avait des solutions limitées. Malgré tout, on a progressé en première mi-temps, c’était correct, mieux que les matchs précédents et que le scrimmage (match à huis clos) du mercredi. »
Ces propos vont faire réagir en France, puisque Vincent Collet a choisi de se passer de plusieurs arrières jugés plus « offensifs » comme Nadir Hifi ou Sylvain Francisco. Thomas Heurtel n’est pas sélectionnable suite à son conflit avec la Fédération. Le jeu de base de la France est décevant, et les limites en attaque semblent criantes. La solidité défensive permet souvent de rester dans le coup, mais comment espérer aller loin aux Jeux dans l’état actuel des choses ? C’est la grande question.
S’il y a des raisons de s’inquiéter, Vincent Collet reste confiant dans son groupe et sa capacité à rebondir rapidement face à une échéance qui approche. Des propos rapportés cette fois par Emmanuel Laurin de Basket-ball aux États-Unis.
« Clairement, on progresse, mais on aimerait que ce soit plus rapide. Il y a encore des progrès. Mais il faut que ces progrès soient plus constants. On a encore des périodes où on n’en fait pas assez et surtout, elles peuvent durer. Il faut aussi gagner en sérénité. On peut avoir une ou deux possessions moins bien négociées mais pas en enchaîner trois, quatre, cinq comme ça a été le cas quand on a pris l’avantage. Il faut gagner en maturité mais surtout en sérénité. » (…)
« On vient de perdre trois fois de suite, donc c’est sûr que ça inquiète et c’est légitime. Mais il ne faut pas baisser les bras, bien au contraire. Cela doit nous booster. La compétition commence dans huit jours et il faudra être prêt pour le premier match. On sait que si on négocie bien le début de notre compétition, contre des équipes qui sont de bonnes équipes mais qui ne sont pas celles qu’on a affrontées cette semaine et la semaine dernière, les choses peuvent vite changer. Il faut continuer à avancer. »
Source du texte : l’Equipe / Basket USA