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offensive conservatrice contre le premier projet de programme

L’Union des Familles (anciennement Manif pour tous), SOS Éducation et Parents Vigilants se lancent à nouveau dans la campagne. Ces associations proches de la droite conservatrice et de l’extrême droite intensifient leurs attaques contre le premier projet de programme scolaire dédié à l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle. Ce texte, actuellement en cours de finalisation, doit être présenté en décembre au Conseil de l’enseignement supérieur, instance consultative réunissant les acteurs de l’éducation, puis être publié.

Ludovine de la Rochère, présidente de l’Union familiale, déplore « idéologie du genre » Et « influence éveillée » OMS « montre à travers » dans la version actuelle. Elle souhaite « un examen approfondi » du projet « expurgé de tout contenu militant et sexualisant ». Les très conservatrices associations familiales catholiques ont lancé une pétition, qui avait recueilli lundi 25 novembre près de 1 800 signatures, pour demander au ministre de ne pas publier le programme car « Les parents sont invisibles »le genre « omniprésent » et consentement « promu comme une nouvelle norme éthique ».

Conscient du caractère éruptif du sujet et de la désinformation qu’il génère, le ministère de l’Éducation nationale a pris son temps pour élaborer ce programme. Depuis 2001, une loi prévoit l’obligation d’animer trois séances par an d’éducation sexuelle, du CP à la terminale. En fait, seule une minorité d’étudiants a accès à cette éducation. Face à ce constat et aux protestations récurrentes d’une minorité, Pap Ndiaye, alors ministre de l’Éducation nationale, a contacté le Conseil supérieur des programmes (CSP) en juin 2023 pour concevoir ce premier programme et ainsi instaurer ces enseignements.

Un équilibre prudent

Le CSP, présidé par Mark Sherringham, ancien conseiller de François Fillon, a publié sa copie en mars 2024. Le projet – qui « vise à être acceptable pour tous »le président de ce Conseil a insisté dès le début – il s’agit d’un équilibre délicat. Il remplace ceci « l’éducation à » dans des objectifs plus larges comme la connaissance de soi, le respect des autres ou encore l’ambition de « Trouve ta place dans la société »sans ignorer les différents types de familles, hétéroparentales comme homoparentales, ou les violences sexistes et sexuelles, notamment. Une consultation, classique dans l’élaboration des programmes scolaires, a débuté au printemps et a échoué en raison de la dissolution de l’Assemblée nationale, Nicole Belloubet, alors ministre de l’Éducation, ne souhaitant pas attiser les tensions en période électorale.

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Cammile Bussière

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