Les ballons gastriques fabriqués par la start-up américaine Allurion ont été retirés du marché français par l’ANSM. Ces dispositifs, conçus pour permettre une perte de poids par satiété, provoquent de graves effets secondaires, explique l’Agence nationale de sécurité du médicament.
Des complications graves, telles que des occlusions et des perforations gastro-intestinales, ont été imputées aux ballons gastriques Allurion, fabriqués par une start-up américaine. Ces produits sont retirés du marché français ; cette décision a été prise par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) mardi (6 août 2024).
Cet acteur public justifie cette suspension par le nombre d’effets indésirables signalés ces dernières années. Le manque de suivi médical des utilisateurs est également dénoncé. Autre grief contre le distributeur et les professionnels qui recommandent ces ballons : le manque de formation du personnel, notamment des soignants.
Le dispositif en question se présente sous la forme d’une capsule. Son insertion ne nécessite pas d’intervention chirurgicale. Il est avalé. Une fois dans l’estomac, il se gonfle et réduit l’appétit. Ce ballon gastrique s’évacue naturellement après 16 semaines.
Allurion promet une perte de poids allant jusqu’à 13,5 kg.
Non remboursé par l’assurance maladie, ce produit est proposé dans les cliniques privées et les centres de médecine esthétique.
Après son utilisation, certains patients ont dû subir une intervention chirurgicale en raison d’effets secondaires.
Aujourd’hui, les professionnels de santé doivent informer leurs usagers de cette interdiction.
L’ANSM conseille aux personnes déjà porteuses d’un ballon gastrique de consulter un médecin en cas de symptômes inquiétants ; nausées persistantes, douleurs abdominales et autres signes doivent alerter les patients concernés.
VOIR AUSSI/ Le reportage de France 2 (1ère (diffusé le 19/09/2023).
Avec des méthodes marketing agressives, Allurion capitalise sur un problème de santé publique qui touche aussi la Guadeloupe. Dans l’archipel, un adulte sur deux est en surpoids ; ce problème touche localement un enfant sur quatre.