» Toute la population est concernée « , décrivait Santé Publique France, en juillet 2021, lors de la publication d’une étude sur l’exposition des Français aux métaux lourds.
Ces travaux ont notamment permis de mieux comprendre les sources d’exposition, notamment au niveau de l’alimentation, notamment des poissons et des fruits de mer.
Gros et mince
Faut-il les interdire ? Non ! Santé Publique France rappelle que ces aliments « ont de nombreuses qualités nutritionnelles « . D’autre part, afin de réduire la consommation de produits potentiellement affectés par cette bioaccumulation de métaux, l’institution publique recommande » manger du poisson deux fois par semaine, y compris du poisson gras, en variant les espèces et les lieux de pêche « .
Donc « gras » (maquereau, saumon, hareng, sardine, thon…) mais aussi « maigre » : cabillaud, lieu jaune, merlan, limande, dorade…
Quels poissons sont touchés ?
Dans la revue scientifique Toxicologie analytique et clinique, Marie Martin, du laboratoire de toxicologie de l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches, nous indique les poissons susceptibles d’accumuler les métaux en question. à des concentrations potentiellement toxiques » Dans ce cas: » gros poisson piscivore, en bout de chaîne alimentaire et riche en lipides » Elle cite :
- merlu;
- le brochet;
- espadon;
- thon;
- le requin;
- maquereau.
Quels effets potentiels ?
Le scientifique ajoute que « Les effets néfastes sur la santé de la consommation d’aliments ou d’eau contaminés par des métaux varient en fonction de la quantité consommée, de la durée d’exposition et de l’âge. « .
Et pour lister » altération des fonctions rénales, hépatiques, cognitives et reproductives, hypertension, modifications neurologiques, lésions cutanées et cancers « .
D’où la nécessité, comme le conclut Santé Publique France, « de maintenir des études de biosurveillance pour surveiller les changements d’exposition aux métaux et de poursuivre les mesures visant à les réduire « .
Source : Santé Publique France, Exposition aux métaux dans la population française : résultats de l’étude ESTEBAN, 1er juillet 2021 – Toxicologie analytique et clinique, Volume 35, Numéro 2, Supplément Mai 2023, Pages S16-S17
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